Danse macabre

jeudi 28 octobre 2010, 17h00

Salle Georges Franju

17h00 18h30 (87 min)

Danse macabre Danza macabra
Anthony Dawson
Italie-France / 1963 / 89 min
D'après le roman Danse macabre d'Edgar Allan Poe.

Avec Barbara Steele, Georges Rivière, Margrete Robsahm, Montgomery Glenn.

Un jeune journaliste relève le pari de passer la nuit dans un château hanté. Il perd rapidement pied car, devant ses yeux horrifiés, se rejouent des meurtres passés, dont celui du précédent couple à avoir relevé le même défi.

Dans le sillage des productions anglaises de la Hammer, l'Italie connaît, au début des années 1960, un engouement pour l'horreur gothique, genre qui ne revêt pas encore les couleurs sanglantes du giallo et dans lequel Danse macabre tient une place prépondérante. Tournée en moins de deux semaines dans les décors encore frais du Religieux de Monza – que vient de réaliser Sergio Corbucci –, la série B d'Antonio Margheriti produit un véritable plaisir esthétique, à la faveur d'une photographie envoûtante, explicitement inspirée par l'atmosphère fantastique des contes d'Edgar Poe. Explorant les recoins du château de Lord Blackwood, éclairé d'une chandelle vacillante, Alan Foster regrette bientôt d'avoir accepté un pari aussi funèbre, dont l'unique prétexte sert à donner corps aux histoires extraordinaires qui imprègnent les lieux. Le long des corridors aux ombres flottantes, le danger peut surgir à chaque instant, dans le reflet d'un miroir ou derrière la porte d'une chambre chargée de secrets. Pris au vieux piège de la maison hantée, coincé entre la vie et la mort d'un espace-temps poétiquement indéterminé, voici que l'intrépide mortel tombe amoureux d'une revenante. Barbara Steele, diva du genre à l'étrange beauté – révélée dans Le Masque du démon de Mario Bava –, apporte à cette Danse macabre son lot de suggestions érotiques et saphiques, lors d'une ingénieuse représentation, qu'une horde de fantômes et de vampires se plaisent à rejouer indéfiniment.

Delphine Simon-Marsaud

Film réalisé par Antonio Margheriti sous est le pseudonyme d'Anthony Dawson.

Restauration 4K menée en 2022 par la Société Cinématographique Lyre en collaboration avec la Cinémathèque française et avec le soutien du CNC, de la Mairie de Paris 8, des contributeurs du crowdfunding ProArti et des sociétés Artus Films, Lobster Films et Severin Films. Travaux réalisés au laboratoire Éclair Classics et au studio L.E. Diapason à partir des négatifs originaux et de contretypes d'époque. La version restaurée intègre certaines séquences initialement censurées lors de la première sortie du film.