Réouverture des salles le 2 janvier 2026, à l’issue d’un mois de traitement intensif et rigoureux des espaces, comprenant un traitement approfondi des fauteuils et des moquettes, ainsi que des contrôles canins renforcés. L’efficacité de ces mesures permet de garantir des conditions d’accueil optimales, avec des salles certifiées exemptes de punaises de lit.
« Anybody got a match? » Entre Bogart et Bacall, l'étincelle jaillit. Le début de l'histoire est connu, la femme de Hawks qui découvre la jeune fille en couverture du Harper's Bazaar, le cinéaste Pygmalion qui prend le temps de modeler sa créature, lui apprend à dompter sa voix rauque.
La suite l'est tout autant. Jules Furthman et Faulkner qui triturent la nouvelle d'Hemingway pour en tirer un scénario qui rappelle furieusement Casablanca, Vichy, la Résistance, un décor exotique, et l'exilé Marcel Dalio pour la french touch patriotique. La mise en scène sobre de Hawks pose un regard à la fois cynique et détaché sur l'ensemble. Et enfin, entre deux dialogues truffés de sous-entendus, l'allumette prend feu. Car Le Port de l'angoisse est avant tout la mise en scène du plus célèbre coup de foudre hollywoodien. Il aura suffi à l'insolente Bacall de lui montrer comment siffler pour que le pêcheur Bogart, faussement désabusé, mordre à l'hameçon. Et nous avec.