Plan Vigipirate Urgence attentat
En raison des ralentissements liés aux contrôles de sécurité à l’entrée du bâtiment, nous vous conseillons d’arriver 30 minutes avant le début de votre séance, les retardataires ne pouvant être acceptés en salle. Nous vous rappelons que les valises et les sacs de grande taille ne sont pas acceptés dans l’établissement.
« Jamais un film de fiction ne s'était autant approché d'un opéra. Et les conditions dans lesquelles Sergueï Eisenstein devait travailler font que l'ensemble est encore plus dramatique, plus opératique que la plupart des opéras. La première partie d'Ivan le Terrible fut un grand succès en 1944, notamment au Kremlin. Joseph Staline aimait se reconnaître dans le portrait du tsar "héroïque" Ivan IV. Au départ, il était question d'un triptyque, mais la deuxième partie d'Ivan le terrible, Bojarski Zagovar, plut beaucoup moins au tsar rouge. Le récit ne parle plus de conquêtes et de pacifications mais des nombreuses intrigues et machinations à la cour d'Ivan IV. On ne le dit jamais haut et fort, mais il est clair qu'on vise le régime sanguinaire de Staline au Kremlin. Dans son Cuirassé Potemkine, il n'y avait qu'agitation et dynamisme, notamment grâce aux scènes de masse et au rapide montage parallèle. Pour Ivan, Eisenstein opte pour un style presque opposé. Plus solennel, plus mystique, ce qui convient mieux au sujet. Tel un photographe scolaire, il pose sa caméra à un endroit fixe, en créant ainsi un cadre immobile. À ce cadre, il oppose les mouvements des acteurs. Comment les acteurs apparaissent soudainement dans ce cadre, à quelle vitesse et sous quel angle, tout cela est d'une importance capitale pour Eisenstein. Les émotions des personnages trouvent ainsi leur expression. C'est justement ce cadre fixe qui permet de créer une tension supplémentaire. Comme si on voyait l'intérieur d'une mystérieuse boîte à images. » (Paul Verhoeven)