Réouverture des salles le 2 janvier 2026, à l’issue d’un mois de traitement intensif et rigoureux des espaces, comprenant un traitement approfondi des fauteuils et des moquettes, ainsi que des contrôles canins renforcés. L’efficacité de ces mesures permet de garantir des conditions d’accueil optimales, avec des salles certifiées exemptes de punaises de lit.
Printemps 1977 : George Lucas se réfugie à Hawaii en compagnie de Steven Spielberg pour échapper au tumulte médiatique, comme il le fait à la sortie de chacun de ses films. Les premiers chiffres le rassurent, La Guerre des étoiles sera un triomphe. Soulagé et plus enclin à envisager de futurs projets, il fait part sur la plage à son comparse d'une idée développée quelques années plus tôt avec Philip Kaufman : un film d'aventures, « à l'ancienne », sur le modèle des serials des années 20. Indiana Jones serait donc né autour d'un château de sable... Produit par Lucas, réalisé par Spielberg sur la base d'un scénario de Lawrence Kasdan, Les Aventuriers de l'Arche perdue est la déclaration d'amour de deux cinéastes à un modèle d'entertainment, celui avec lequel ils ont grandi, des aventures de Picsou de Carl Barks au Gunga Din de George Stevens. Loin de la noirceur des personnages de la précédente décennie, l'homme au fouet et au chapeau revitalise une certaine idée du « cool », héritée des héros nonchalants et détachés des westerns. Et Lucas redonne vie à une forme primitive de récit, conçu en épisodes, tout en voyages et rebondissements, où l'on fait mine de trembler devant les dangers bravés par le héros comme on le faisait, au début du siècle, devant les exploits de Pearl White. Premier opus d'une trilogie – les inconditionnels tirent parfois un voile pudique sur le quatrième volet –, Les Aventuriers de l'Arche perdue a intégré en 1999 la Library of Congress. Car oui, « sa place est dans un musée ».
Olivier Gonord