Réouverture des salles le 2 janvier 2026, à l’issue d’un mois de traitement intensif et rigoureux des espaces, comprenant un traitement approfondi des fauteuils et des moquettes, ainsi que des contrôles canins renforcés. L’efficacité de ces mesures permet de garantir des conditions d’accueil optimales, avec des salles certifiées exemptes de punaises de lit.
Pour son premier film, Bruno Dumont impose d'emblée les fondamentaux qui peupleront son cinéma, entre direction d'acteurs amateurs, tournage sur les lieux de sa jeunesse – ici, Bailleul, sa ville d'origine – et étude d'un environnement modeste. Prix Jean Vigo en 1997, La Vie de Jésus observe une génération désœuvrée, prisonnière d'une existence morne où l'avenir n'est qu'un abîme de noirceur. Malgré la spiritualité suggérée dans son titre, le long métrage évoque surtout la réalité d'un monde gangrené par le chômage et la violence avant la survenue d'un drame qui mène à la rédemption. Bruno Dumont sait comment saisir le mouvement en alternant séquences explicites et plans furtifs, capables de révéler le manque d'intérêt d'une vie et l'inéluctable recours à la brutalité. Ancien professeur de philosophie, le cinéaste décrit un milieu auquel il n'appartient pas, mais parvient à en capter les moindres contours sans porter de jugement évident. À lui seul, Freddy, son personnage principal, représente toute l'ambivalence et le désenchantement d'un film qui oscille entre l'austérité et la tendresse.