Réouverture des salles le 2 janvier 2026, à l’issue d’un mois de traitement intensif et rigoureux des espaces, comprenant un traitement approfondi des fauteuils et des moquettes, ainsi que des contrôles canins renforcés. L’efficacité de ces mesures permet de garantir des conditions d’accueil optimales, avec des salles certifiées exemptes de punaises de lit.
Riche et puissant homme d'affaires, pionnier de l'aviation civile, producteur de cinéma... Howard Hugues (1905-1976) a toujours fasciné les grands cinéastes contemporains, de Michael Mann à Christopher Nolan. Pour son deuxième long métrage avec Leonardo DiCaprio après Gangs of New York, Martin Scorsese s'empare du scénario de John Logan (Gladiator, Hugo Cabret) centré un pan de l'existence du magnat, entre 1927 et 1947. Le cinéaste voit dans le magnat un vrai personnage mythologique, en sus de la référence évidente à Icare : « comme Crésus ou Midas, ses troubles obsessionnels compulsifs sont comme un labyrinthe dans lequel il se trouve enfermé, un peu à l'image du Minotaure. » Scorsese et son chef opérateur Robert Richardson jouent sur l'alternance d'un technicolor bichrome dans la première partie du film, et trichrome dans la seconde, qui débute au début des années 40. Parmi leurs influences esthétiques, Péché mortel de John Stahl ou La furie du désert de Lewis Allen, des films hollywoodiens de l'époque. Pour les spectaculaires séquences d'aviation, Scorsese dessine des croquis, repris sous forme de prévisualisations par le superviseur d'effets spéciaux Rob Legato, à l'aide de maquettes radioguidées et motorisées. Un véritable petit film est ainsi réalisé sur quelque cinq mois, à partir des storyboards des scènes d'action, et ensuite divisé en quatre sections différentes, en parallèle du tournage, avant que n'aient lieu les prises de vue de DiCaprio sur fond vert.
Bernard Payen