Réouverture des salles le 2 janvier 2026, à l’issue d’un mois de traitement intensif et rigoureux des espaces, comprenant un traitement approfondi des fauteuils et des moquettes, ainsi que des contrôles canins renforcés. L’efficacité de ces mesures permet de garantir des conditions d’accueil optimales, avec des salles certifiées exemptes de punaises de lit.
Après une décennie 1970 tumultueuse mais couronnée de succès, Francis Ford Coppola, oscarisé pour Le Parrain et sa suite, titulaire de deux Palmes d'or pour Conversation secrète et Apocalypse Now, tente en 1980 un pari totalement fou. Il rachète le site de la Hollywood General, y déménage sa compagnie Zoetrope et décide de monter un studio à la manière de ce qui se faisait dans les années 1930 en salariant à temps plein une armée de collaborateurs incluant tous les corps de métier liés au cinéma. Contrôlant toute la chaîne de production, Coppola met en chantier un premier film qui sera l'acte de naissance de cette nouvelle structure : Coup de cœur. Plutôt que de filmer sa romance musicale on location à Las Vegas, il choisit délibérément l'artificialité, fait recréer la ville en studio avec d'énormes décors grandeur nature, et s'initie à de nouvelles techniques. Il dirige l'essentiel du film depuis un camion régie en faisant doubler, live, toutes les prises en vidéo, et s'essaie au montage virtuel. Pour mettre en valeur ses décors démesurés et grandioses, capter l'énergie des chorégraphies et suivre ses personnages au plus près de leurs émotions, Coppola fait appel à Garrett Brown et son Steadicam, qui offrent à son regard une liberté de mouvement totale. Laminé par une campagne de presse qui, bien avant la sortie, dénonce déjà l'explosion du budget du film, Coup de cœur est un échec commercial cuisant pour Coppola qui mettra, dit-il, vingt ans à en éponger les dettes.
Olivier Gonord