Autoportrait enchaîné de Georges Méliès
4 mai 2015
Ayant dû cesser de produire films et spectacles, ruiné, Georges Méliès rejoint en 1925 la boutique de confiseries et de jouets de la gare Montparnasse dont sa seconde épouse, l'ancienne comédienne Jehanne d'Alcy, est gérante. Il se représente enchaîné, prisonnier derrière le comptoir de sa petite boutique en forme de cellule, où il demeure jusqu'à sa retraite en 1932, attelé à sa tâche comme un forçat.
Mais le rythme de travail de la boutique n'empêche pas Méliès de continuer à dessiner. Peintre à ses heures, caricaturiste inlassable, Méliès, qui avait dans sa jeunesse dû renoncer à entrer aux Beaux-Arts, est né avec le « démon du dessin ». Durant cette période, il produit une série d'illustrations revisitant certains de ses films ou s'inspirant de ses saynètes magiques montées au Théâtre Robert-Houdin. Les dessins de la gare Montparnasse sont souvent légendés et exécutés à l'encre, sur du papier récupéré dans les boîtes de confiseries de sa boutique.
Cette triste caricature de 1929 contraste avec les nombreuses autres réalisées par Méliès entre 1880 et 1930 où figurent par exemple, également affublés de têtes disproportionnées, son propre père – Jean-Louis Stanislas Méliès –, Émile Zola, ou Victor Hugo.
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Type d'objet : Dessin
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Support : Encre sur papier
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Auteur : Georges Méliès
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Année : 1929
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Pays : France
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Format : 15 x 16 cm