Cinéma en relief : la 3D à portée de main ?
Journée d'études

Alors qu’Avatar de James Cameron sort sur les écrans du monde entier et à l’heure où l’industrie cinématographique se tourne de nouveau vers la 3-D pour réaliser d’abord des live action movies destinés à accompagner l’installation du parc numérique aux États-Unis et en Europe, cette Journée d’études retracera l’histoire du cinéma en relief depuis la vogue des vues stéréoscopiques au XIXe siècle jusqu’à nos jours.

Il sera question des techniques du cinéma en relief : système anaglyphe ou polarisant, formats de pellicules, modes de projections, procédés numériques concurrents…

Nous reviendrons aussi – projections à l’appui – sur les courtes séquences tournées en caméra stéréoscopique par l’Anglais William Friese-Greene dans les années 1890, les premiers essais de films en relief dans les années 1910, les tentatives de Louis Lumière dans les années 1930, ou encore la période classique hollywoodienne et les réalisations d’un Jack Arnold (Le Météore de la nuit) ou d’un André De Toth (L’Homme au masque de cire).


MATINÉE

10h – Introduction

10h15 – Thierry Lefebvre, « La physiologie du relief »
Thierry Lefebvre enseigne les sciences de l'information et de la communication à l'université de Paris 7. Auteur de nombreuses contributions sur l'histoire du cinéma, de la radio, des sciences et de la médecine. En 1997, il avait codirigé le numéro hors-série de la revue 1895, Le Relief au cinéma.

10h45 – Laurent Mannoni, « Les débuts de la stéréoscopie animée »
Laurent Mannoni est historien du cinéma, directeur du Conservatoire des techniques cinématographiques à la Cinémathèque française. Il est l'auteur de nombreuses contributions sur les débuts du cinéma.

11h15 – Kira Kitsopanidou, « Les tentatives d'introduction du relief dans les années 50 aux États-Unis »
Kira Kitsopanidou est maître de conférences à Paris 3 où elle enseigne l'économie du cinéma et de l'audiovisuel, l'histoire technologique et l'économie de l'innovation dans la filière cinématographique. Ses recherches récentes portent sur l'histoire des métiers et des industries techniques liés au cinéma.

11h45 – Guillaume Vernet, « L'accueil de la 3-D de Hollywood par les professionnels du cinéma français (1952-1955) »
Guillaume Vernet est l'auteur d'une recherche intitulée La CST et l'innovation technologique face au renouvellement du spectacle cinématographique en France, 1952-1957. Il est doctorant de l'université Rennes 2. Il enseigne par ailleurs à l'université Paris 8.

12h15 – Charles Tesson, « L'écran ouvert ou la projection à l'envers – réflexions sur l'esthétique de la 3D »
Charles Tesson est ancien rédacteur en chef des Cahiers du cinéma. Il est l'auteur de deux monographies importantes, l'une sur Satyajit Ray (1992), l'autre sur Luis Bunuel (1995).

12h45 – Questions

APRÈS-MIDI

14h30 – Alain Derobe, « Le relief pour quoi faire ? »
Longtemps directeur de la photographie de longs métrages, mais aussi de films publicitaires, Alain Derobe se spécialise dans l'image relief à partir de 1992. Il construit alors les modules dont il a besoin pour les prises de vues relief. Fondateur de l' A.F.C., il préside aujourd'hui l'association des stéréographes : UP3D qui représente les métiers liés à l'image en trois dimensions.

15h – Jean-Baptiste Hennion, « Retour sur l'histoire de la projection numérique 3D »
Jean-Baptiste Hennion travaille chez le prestataire en cinéma numérique 2AVI. Il prépare une thèse sur la période foraine du cinéma en France (1895-1914). Jean-Baptiste Hennion enseigne l'histoire des techniques cinématographiques et, plus particulièrement, l'histoire de la projection à l'université de Paris 8.

15h30 – Lenny Lipton, « Cinéma stéréoscopique : une vision subjective... » – Intervention suivie d'un Dialogue
Au début des années 1980, Lenny Lipton fondait la StereoGraphics Corporation. Il est considéré comme le père de la diffusion d'images vidéo en relief. La quarantaine de brevets de stéréoscopie dont il est le détenteur est au cœur de l'actuelle révolution 3D numérique.