Dialogue avec Frédéric Bonnaud

Dialogue avec Frédéric Bonnaud

Lointain descendant de l'admirable Gosses de Tokyo (1932), Bonjour est le plus drôle, et faussement léger, des six derniers grands Ozu en couleurs. Alors qu'on a beaucoup dit que le cinéaste était un poète de la permanence des choses et des êtres, et le chantre d'une certaine stabilité sociale, voire de la résignation pure et simple, le film démontre le contraire : sismographie des bouleversements de l'ordre établi et un étrange et lointain cousinage avec Tati à propos de l'irruption de la modernité, ici représentée par la télévision que réclament les deux frères pour y suivre les matchs de sumo. — Frédéric Bonnaud