En 1958, un petit groupe présidé par Sophie El Goulli dépose les statuts d'une Cinémathèque tunisienne. Soutenue par Henri Langlois et la Cinémathèque française, d'où proviennent la plupart des copies montrées à Tunis, la jeune association tunisienne devient, dès 1959, membre provisoire de la Fédération internationale des archives du film (FIAF), sur les conseils de son mentor. Si les archives de la FIAF nous en apprennent sur la création et les activités de l'éphémère Cinémathèque tunisienne, il est aussi question ici d'envisager les relations entre Sophie El Goulli, Henri Langlois et la FIAF à l'aune de la crise qui secoue le milieu des archives cinématographiques au début des années 1960.
Sirine Pons est doctorante à l’École nationale des chartes sous la direction de Christophe Gauthier. Elle y prépare une thèse portant sur « l’institution de cinémathèques au Maghreb (1944-1968). Les enjeux du patrimoine cinématographique à l’heure des indépendances. »
(Photographie de Sophie El Goulli, présidente et co-fondatrice de la Cinémathèque tunisienne en 1958)