Dialogue avec Axelle Ropert

Dialogue avec Axelle Ropert
Animé par Bernard Benoliel

Que peut le cinéma pour la littérature romanesque ? Il y a au moins quatre écoles : la « ponction partielle », « la lettre » (l'adaptation fidèle), « l'esprit » (l'infusion détournée), et « le travail spéculatif ». Pourquoi Karel Reisz, en s'emparant du roman de John Fowles, avec Harold Pinter au scénario, a-t-il ajouté une dimension spéculative (un film dans le film) à une matière apparemment plus simple ? Pourquoi le cinéma est-il si attiré par le matériau romanesque romantique (Truffaut, Campion, Desplechin, Lean, Hitchcock, etc.) et pourquoi ne peut-il s'empêcher de lui ajouter une dimension un peu tordue ? Innocence du roman, esprit retors du cinéma ? Réponse après avoir vu ce film de Karel Reisz – cinéaste par ailleurs intrigant et méconnu. — Axelle Ropert


Axelle Ropert est cinéaste et scénariste (pour Serge Bozon, Blandine Lenoir et Patric Chiha entre autres). Elle a réalisé deux moyens métrages (Étoile violette et Truffaut au présent), et quatre longs (La Famille Wolberg, Tirez la langue mademoiselle et La Prunelle de mes yeux). Son dernier film, Petite Solange a reçu le prix Jean Vigo 2021.

Bernard Benoliel est directeur de l'action culturelle et éducative à la Cinémathèque française.