Dialogue avec Frédérique Berthet animé par Bernard Benoliel

Dialogue avec Frédérique Berthet animé par Bernard Benoliel

À la suite de la projection de Chronique d'un été de Jean Rouch et Edgar Morin.

« Chronique d'un été remporte le prix de la critique internationale du festival de Cannes, puis sort discrètement en salle en France, à l'automne, le 20 octobre 1961. Il dure une heure vingt-six. Une petite vingtaine de participants y figurent. Ils ont accepté l'expérience mi-sérieuse mi-factieuse lancée par Rouch et Morin en 1960 : une recherche filmée sur la façon dont, à Paris, "on se débrouille avec la vie". Marceline [Loridan] pourrait être une interprète parmi les autres. Pourtant, elle seule porte, dans Chronique d'un été, une histoire qui n'est pas celle de "tout le monde". »

« L'intuition du film : faire des lambeaux de souvenirs de Marceline les pièces magistralement ajustées d'un manteau ; une intuition qui va contribuer à ce que Chronique, selon la jolie formule qu'emploie Anatole Dauman en 1990, "défie les années". »


Frédérique Berthet, La Voix manquante, P.O.L, 2018)


Professeure de cinéma, Frédérique Berthet est aussi membre de la Commission de recherche historique de la Cinémathèque française. Elle a publié De Warhol à Wenders, une vie de cinéma : Souvenirs de Pascale Dauman (Ramsay, 2008), ainsi que deux ouvrages aux éditions P.O.L : en 2020, un roman, Never(s), et un essai, La Voix manquante (Prix 2018 du livre de cinéma du CNC), qui décrit avec précision l’aventure de Chronique d’un été et, au cœur de cette expérience de « cinéma-vérité », revient sur le secret d’une femme, Marceline Loridan.

Bernard Benoliel est directeur de l'action culturelle et éducative à la Cinémathèque française.