« C'est comme une opération à cœur ouvert », disait le cinéaste John Frankenheimer de Ce plaisir qu'on dit charnel. Et on peut difficilement faire plus honnête et intemporel que cette dissection des rapports hommes-femmes. Le plaisir, chez Mike Nichols, est d'abord celui que procurent les acteurs, ici un quatuor poignant. La photographie discrètement élégante de Giuseppe Rottuno (Le Guépard, Amarcord) est le parfait écrin pour leur impuissance et insécurité.
Léo Soesanto
Léo Soesanto est critique, auteur et programmateur de festivals (Cannes, Rotterdam, Bordeaux, Riga). Il a écrit entre autres pour Libération, Les Inrockuptibles ou Vogue. Il a publié en 2021 L'Aéroport mis en scènes (éditions Espaces & Signes) et a participé au catalogue Top Secret : cinéma & espionnage (La Cinémathèque française/Flammarion, 2022).
Jean-François Rauger est directeur de la programmation à la Cinémathèque française.