Ozu et nous – Discussion avec Nathalie Azoulai et Serge Toubiana animée par Frédéric Bonnaud

Discussion précédée de la projection de Printemps tardif de Yasujiro Ozu, à l'occasion de la parution du livre de Nathalie Azoulai et Serge Toubiana, Ozu et nous (éditions Arléa).

« Dans Printemps tardif, tout est grâce : élégance du cadre, musicalité du récit, harmonie entre le dedans et le dehors. Une fois que tout est magnifiquement mis en place, Ozu s'évertue à porter un oeil clinique sur la famille et sur le mariage qui se profile (...). Ce film est un véritable oratorio de la séparation, comme Duras le dit, je crois, de la Bérénice de Racine. Une sorte d'épure qui montre la force du lien filial et les étapes par lesquelles on doit passer pour le rompre. » (Serge Toubiana, Nathalie Azoulai)

« À l'origine de ce livre, une même fascination, un ébahissement vif et plutôt récent pour une oeuvre de cinéma singulière, exotique et devenue capitale pour le cinéma mondial : les films de Yasujiro Ozu. L'idée nous est donc venue, comme une partie de ping-pong, d'en faire l'objet d'une correspondance au long cours, spontanée, désordonnée, volontairement dégagée des savoirs exhaustifs et d'une cinéphilie méthodique. L'envie de piocher dans son oeuvre disponible en France, qui néanmoins ne recouvre pas la totalité de ses films : certains titres ont disparu, d'autres restent à découvrir. »

Après la discussion, à partir de 17h30, signature par Nathalie Azoulai et Serge Toubiana de leur ouvrage à la librairie de la Cinémathèque.


Nathalie Azoulai est romancière. Elle est l'auteur de Titus n'aimait pas Bérénice, Prix Médicis 2015, et de plusieurs romans où le cinéma joue un rôle central, comme Les Spectateurs (2018) ou Clic-clac (2019), tous publiés aux éditions P.O.L. Elle est également lauréate de la Villa Kujoyama à Kyoto, et membre du jury du prix Femina.

Serge Toubiana est l’auteur de la biographie de François Truffaut (Gallimard, 1996 ; Folio, 2001, avec Antoine de Baecque) et de L’Amie américaine, consacré à Helen Scott (Stock, 2020). Directeur de la Cinémathèque française de 2003 à janvier 2016, il est président d’Unifrance.

Frédéric Bonnaud est directeur général de la Cinémathèque française.