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Milo tente de mener conjointement sa vie de père de famille et son trafic de drogue, mais une mauvaise transaction va menacer cet équilibre.
Tourné dans la foulée du second volet, Pusher 3 se penche sur Milo, personnage secondaire des deux premiers opus, tiraillé ici entre la préparation du mariage de sa fille et ses affaires à gérer, apparaissant d'abord comme un mafieux écrasant et intimidant dans Pusher (1996) et Pusher 2 (2004). Ici, Nicolas Winding Refn déjoue nos attentes et délivre un Milo fragile, en lutte perpétuelle contre ses propres démons. Loin de l'image d'une mafia fantasmatique, le cinéaste opte pour un processus de dévoilement. Chaque action sera disséquée, non dans ce qu'elle a de spectaculaire mais dans sa conception, dépliant ainsi divers questionnements tels que : comment se déroule une réunion de narcotiques anonymes, comment cuisiner pour le mariage de sa fille, comment consommer de l'héroïne dans les toilettes d'un restaurant, comment torturer pour faire parler ou encore comment découper un cadavre. Au fond, ce n'est pas tant le résultat qui intéresse Winding Refn, mais plutôt le modus operandi, ce qui l'amène à prolonger davantage l'aspect documentaire de sa mise en scène, déjà présente auparavant. Le réalisateur avoue s'être longuement documenté par un travail important de recherches et de rencontres afin d'obtenir un résultat crédible qui suinte l'authenticité. Le combat de Milo contre sa dépendance à la drogue n'est que le miroir d'une lutte sans fin, d'un engrenage infernal de plus, si caractéristique de la saga Pusher. Dernier opus de la trilogie initiée en 1996, Pusher 3 apparaît comme un théâtre macabre mais cette fois-ci le rideau ne cache plus l'artifice et creuse davantage les abîmes d'une figure vieillissante, confrontée à ses problèmes et renoncements, où les contraintes qui se superposent ne sont que le reflet d'un environnement tourmenté et malveillant.
Esteban Jimenez
Générique
Réalisateur :
Nicolas Winding Refn
Scénariste :
Nicolas Winding Refn
Société de production :
NWR Productions ApS (København)
Producteurs exécutifs :
Kenneth D. Plummer, Kim Magnusson, Mikkel Berg, Rupert Preston
Tourné dans la foulée du second volet, Pusher 3 se penche sur Milo, personnage secondaire des deux premiers opus, tiraillé ici entre la préparation du mariage de sa fille et ses affaires à gérer, apparaissant d'abord comme un mafieux écrasant et intimidant dans Pusher (1996) et Pusher 2 (2004). Ici, Nicolas Winding Refn déjoue nos attentes et délivre un Milo fragile, en lutte perpétuelle contre ses propres démons. Loin de l'image d'une mafia fantasmatique, le cinéaste opte pour un processus de dévoilement. Chaque action sera disséquée, non dans ce qu'elle a de spectaculaire mais dans sa conception, dépliant ainsi divers questionnements tels que : comment se déroule une réunion de narcotiques anonymes, comment cuisiner pour le mariage de sa fille, comment consommer de l'héroïne dans les toilettes d'un restaurant, comment torturer pour faire parler ou encore comment découper un cadavre. Au fond, ce n'est pas tant le résultat qui intéresse Winding Refn, mais plutôt le modus operandi, ce qui l'amène à prolonger davantage l'aspect documentaire de sa mise en scène, déjà présente auparavant. Le réalisateur avoue s'être longuement documenté par un travail important de recherches et de rencontres afin d'obtenir un résultat crédible qui suinte l'authenticité. Le combat de Milo contre sa dépendance à la drogue n'est que le miroir d'une lutte sans fin, d'un engrenage infernal de plus, si caractéristique de la saga Pusher. Dernier opus de la trilogie initiée en 1996, Pusher 3 apparaît comme un théâtre macabre mais cette fois-ci le rideau ne cache plus l'artifice et creuse davantage les abîmes d'une figure vieillissante, confrontée à ses problèmes et renoncements, où les contraintes qui se superposent ne sont que le reflet d'un environnement tourmenté et malveillant.
Esteban Jimenez