Réouverture des salles le 2 janvier 2026, à l’issue d’un mois de traitement intensif et rigoureux des espaces, comprenant un traitement approfondi des fauteuils et des moquettes, ainsi que des contrôles canins renforcés. L’efficacité de ces mesures permet de garantir des conditions d’accueil optimales, avec des salles certifiées exemptes de punaises de lit.
Ce fut un inoubliable moment d'euphorie des Journées du cinéma muet de Pordenone en 2022. Réalisé en 1926, Up in Mabel's Room met en scène l'actrice Marie Prevost, qui n'avait pas renouvelé son contrat à la Warner Bros. Cette très enlevée bedroom comedy, produite par la Christie Film Company, est l'adaptation d'une pièce de théâtre à succès de Wilson Collison et Otto Harbach par F. McGrew Wallis. On dit que Tay Garnett, qui fut gagman pour les productions de Mack Sennett et d'Hal Roach, aurait également participé au scénario. Le film, signé du prolifique E. Mason Hopper, s'inscrit dans le schéma d'une pure comédie de remariage. Marie Prevost est Mabel, une jeune femme à la recherche d'une pièce de lingerie en possession de son ex-mari qu'elle tente, par la même occasion de reconquérir. Très vite, la comédie de mœurs se transforme, à la faveur d'un enchaînement infernal, en une chasse au sous-vêtement féminin, en une explosion de gags visuels. Le vaudeville fait place au burlesque le plus pur, et le rire y est dopé par le caractère scabreux de certaines situations à la limite de l'obscénité. Sorti en juillet 1926, le film choqua certains commentateurs et en amusa d'autres. Le critique d'un quotidien américain y vit « un sommet d'absurdités, construit autour de la simple idée de faire rire les gens, objectif parfaitement atteint ». Allan Dwan signa une nouvelle adaptation de la pièce en 1944. Et au moment de sa sortie, un cocktail alcoolisé nommé Up in Mabel's Room fut même créé.
Jean-François Rauger