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En 1950, Ida Lupino réalise pour la RKO une œuvre sur les séquelles d'une agression sexuelle. L'héroïne, victime d'un viol, fuit sa ville natale où elle ne supporte plus d'être réduite à son traumatisme. Dans l'anonymat d'une vie nouvelle, elle accepte l'aide d'un pasteur pour se reconstruire. Sans jamais nommer explicitement le viol en raison du code Hays, le film dénonce la responsabilité d'une société négligente, et pose un regard féministe, lucide, sur un sujet audacieux, ignoré par les grands studios de l'époque.
Grande actrice des années 40 et 50, Ida Lupino s'impose à Hollywood comme l'une des rares réalisatrices de l'époque. Avec son mari, l'écrivain Collier Young, elle fonde la compagnie The Filmakers, alternative au modèle des studios hollywoodiens, qui lui permet de traiter en toute indépendance des thèmes peu conventionnels, souvent absents des écrans américains. Outrage est une commande de Howard Hughes pour la RKO. Ida Lupino y aborde un sujet audacieux pour le puritanisme américain : le viol et ses traumatismes. Ann, jeune femme indépendante, est attaquée par un homme à la sortie de son travail. Après le drame, elle tente de reprendre une vie normale mais finit par ne plus supporter le regard de son entourage : désormais, elle n'est plus définie que par son agression. Réfugiée dans une petite ville où personne ne la connaît, elle comprend, avec l'aide d'un pasteur, que l'événement conditionne sa vision du monde et que pour guérir, elle devra passer du statut de victime à celui de survivante. Hollywood étant alors régi par le code Hays, jamais le terme de viol n'est prononcé dans le film, qui use d'euphémismes et de périphrases. Pourtant, c'est bien l'échec d'une société qui mène au crime, une société coupable de « négligence criminelle » que dénonce avec force Ida Lupino. Trois ans plus tard, avec The Bigamist, la réalisatrice posera de nouveau son regard féministe et lucide sur la société américaine, poursuivant ainsi un travail entamé avec Avant de t'aimer et Never Fear.
Amandine Dongois
Restauration 4K par Lobster films, à partir d'un contretype nitrate d'époque provenant des collections du BFI. ressortie salles par Théâtre du Temple.
Générique
Réalisateur :
Ida Lupino
Assistants réalisateurs :
James Anderson, Howard Pine
Scénaristes :
Ida Lupino, Collier Young, Malvin Wald
Société de production :
The Filmakers
Producteur :
Collier Young
Producteur associé :
Malvin Wald
Directeur de production :
Norman A. Cook
Directeurs de la photographie :
Archie Stout, Louis Clyde Stoumen
Cadreur :
Emmett Bergholz
Ingénieurs du son :
John Cass, Clem Portman
Décorateurs :
Harry Horner, Harley Miller, Darrell Silvera
Maquilleur :
William Phillips
Coiffeur :
Josephine Sweeney
Monteur :
Harvey Manger
Script :
Don Weis
Coordinateur des effets spéciaux :
Alex Weldon
Photographe de plateau :
Rod Tolmie
Interprètes :
Mala Powers (Ann Walton), Tod Andrews (Bruce Ferguson), Robert Clarke (Jim Owens), Raymond Bond (Eric Walton), Lillian Hamilton (Madame Walton), Rita Lupino (Stella Carter), Hal March (le sergent Hendrix), Kenneth Patterson (Tom Harrison), Jerry Paris (Frank Marini), Angela Clarke (Madge Harrison), Roy Engel (le shérif Charlie Hanlon), Lovyss Bradley (Madame Miller), Hamilton Camp (le cireur de chaussures), William Challee (Lee Wilkins), Tristram Coffin (le juge McKenzie), Jerry Hausner (Monsieur Denker), Bernie Marcus (le docteur Hoffman), Joyce McCluskey (la collègue d'Ann), Albert Mellen (le violeur), John Morgan (le procureur Porter), Victor Perrin (Andrew), John Pelletti (Fred Keith), Beatrice Warde (Marge), Bob Alden (l'homme qui prend un ticket), Ted Oliver (le serveur), Colin Kenny (un danseur de country), Ida Lupino (une danseuse de country), William J. O'Brien
Grande actrice des années 40 et 50, Ida Lupino s'impose à Hollywood comme l'une des rares réalisatrices de l'époque. Avec son mari, l'écrivain Collier Young, elle fonde la compagnie The Filmakers, alternative au modèle des studios hollywoodiens, qui lui permet de traiter en toute indépendance des thèmes peu conventionnels, souvent absents des écrans américains. Outrage est une commande de Howard Hughes pour la RKO. Ida Lupino y aborde un sujet audacieux pour le puritanisme américain : le viol et ses traumatismes. Ann, jeune femme indépendante, est attaquée par un homme à la sortie de son travail. Après le drame, elle tente de reprendre une vie normale mais finit par ne plus supporter le regard de son entourage : désormais, elle n'est plus définie que par son agression. Réfugiée dans une petite ville où personne ne la connaît, elle comprend, avec l'aide d'un pasteur, que l'événement conditionne sa vision du monde et que pour guérir, elle devra passer du statut de victime à celui de survivante. Hollywood étant alors régi par le code Hays, jamais le terme de viol n'est prononcé dans le film, qui use d'euphémismes et de périphrases. Pourtant, c'est bien l'échec d'une société qui mène au crime, une société coupable de « négligence criminelle » que dénonce avec force Ida Lupino. Trois ans plus tard, avec The Bigamist, la réalisatrice posera de nouveau son regard féministe et lucide sur la société américaine, poursuivant ainsi un travail entamé avec Avant de t'aimer et Never Fear.
Amandine Dongois