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Avec Olivier Maltinti, Elisabeth Moreau, Sabine Haudepin, Dominique Zardi
Paris, 1955. Guy, critique aux Cahiers du cinéma, va souvent voir les films de Vittorio Cottafavi dans une salle de quartier. Il y aperçoit Jeanne, critique de la revue ennemie Positif, qui semble le suivre.
Ancien critique pour les Cahiers du Cinéma, Luc Moullet avait déjà mis en scène son précédent métier dans Un steack trop cuit, son premier film, où il prenait les traits de Jean-Luc Godard pour un caméo drolatique. Presque trente ans plus tard, Les Sièges de l'Alcazar vient combler son désir d'évoquer encore et toujours le cinéma dans la ferveur de ses débats, mais aussi la relative complexité de ses codes. Par l'histoire d'amour impossible entre deux critiques – l'un engagé aux Cahiers du cinéma, l'autre à Positif –, le film raconte le conflit de revues aux lignes éditoriales opposées, lancées dans une guerre des nerfs sans merci. Alors qu'il transforme la salle de cinéma en lieu hors du temps où tout semble réalisable, Luc Moullet égratigne avec tendresse les rituels de cinéphiles confrontés à la bataille des placements, à l'euphorie des confiseries et aux pellicules défectueuses. À l'écran, son alter ego devient tantôt aventureux et exubérant, tantôt renfermé et obtus, si bien que le cinéaste n'emprunte jamais le chemin aisé de la condescendance pour privilégier la subtilité et l'empathie.
Générique
Réalisateur :
Luc Moullet
Assistants réalisateurs :
Daniel Jouanisson, Marie Bécheras
Scénariste :
Luc Moullet
Dialoguiste :
Luc Moullet
Sociétés de production :
Les Films d'Ici (Paris), La Sept
Producteur :
Suzel Galliard
Producteur délégué :
Richard Copans
Distributeurs d'origine :
Les Films d'Ici (Paris), La Sept
Directeur de la photographie :
Richard Copans
Ingénieur du son :
Patrick Frédérich
Décorateur :
Marie-Josèphe Medan
Costumier :
Rose-Marie Melka
Maquilleur :
Nurith Barkan
Coiffeur :
Franck Berteau
Monteur :
Guy Lecorne
Script :
Brigitte Schmouker
Directeur de casting :
Antonietta Pizzorno
Interprètes :
Olivier Maltinti (Guy Moscardo), Jacqueline Moreau (Jeanne Cavalero), Sabine Haudepin (Angela), Micha Bayard (l'ouvreuse du cinéma), Dominique Zardi (le directeur du cinéma), Jean Abeillé (le commissaire), Jean-Luc Caron (un cinéphile), Antoine Desrosières (un cinéphile), Théo Trifard (un cinéphile), Marc Buard (un cinéphile), Luc Moullet (le percepteur), Marc Le Guillou (le policier)
Ancien critique pour les Cahiers du Cinéma, Luc Moullet avait déjà mis en scène son précédent métier dans Un steack trop cuit, son premier film, où il prenait les traits de Jean-Luc Godard pour un caméo drolatique. Presque trente ans plus tard, Les Sièges de l'Alcazar vient combler son désir d'évoquer encore et toujours le cinéma dans la ferveur de ses débats, mais aussi la relative complexité de ses codes. Par l'histoire d'amour impossible entre deux critiques – l'un engagé aux Cahiers du cinéma, l'autre à Positif –, le film raconte le conflit de revues aux lignes éditoriales opposées, lancées dans une guerre des nerfs sans merci. Alors qu'il transforme la salle de cinéma en lieu hors du temps où tout semble réalisable, Luc Moullet égratigne avec tendresse les rituels de cinéphiles confrontés à la bataille des placements, à l'euphorie des confiseries et aux pellicules défectueuses. À l'écran, son alter ego devient tantôt aventureux et exubérant, tantôt renfermé et obtus, si bien que le cinéaste n'emprunte jamais le chemin aisé de la condescendance pour privilégier la subtilité et l'empathie.