Réouverture des salles le 2 janvier 2026, à l’issue d’un mois de traitement intensif et rigoureux des espaces, comprenant un traitement approfondi des fauteuils et des moquettes, ainsi que des contrôles canins renforcés. L’efficacité de ces mesures permet de garantir des conditions d’accueil optimales, avec des salles certifiées exemptes de punaises de lit.
À côté de l’école néo-réaliste, qui a changé à jamais l’aspect du cinéma italien d’après-guerre, il y a toujours eu une veine plus fantaisiste, ouverte sur un imaginaire construit par les adaptations des grands romans, et sur la résurrection d’un passé prestigieux ou ténébreux mais légendaire, un cinéma de studio qui s’affirmait comme tel.
Zorro et les trois mousquetaires est un film modeste signé Luigi Capuano. Celui-ci est né en 1904 à Naples. Il débute tardivement dans la réalisation, en 1948, et s’attache, sans exprimer une personnalité particulière, à suivre les modes du cinéma populaire (principalement le mélo puis le péplum). Dans sa filmographie, on trouve, en 1963, cet amusant Zorro et les trois mousquetaires. Comme son titre l’indique, le film est une preuve supplémentaire du génie du cinéma Italien en matière d’hybridation. Les héros d’Alexandre Dumas y rencontrent le célèbre redresseur de torts dans un minestrone dont un critique de l’époque dira avec bienveillance : « Le film est mené rondement et les scènes mouvementées y sont assez nombreuses pour qu’on n’ait guère le loisir d’analyser ». Dont acte. Le rôle de Zorro est tenu par Gordon Scott qui fut un des meilleurs Tarzan d’Hollywood avant de rejoindre l’Italie et la dolce vità des péplums et des films historiques du début des années 1960.
Jean-François Rauger