Générique
Réalisateur :
Douglas Sirk
Assistant réalisateur :
Melville De Lay
Scénaristes :
Peretz Hirschbein, Melvin Levy
Auteur de l'oeuvre originale :
Emil Ludwig, Albrecht Joseph, Bart Lytton d'après le roman "Hangman's village"
Sociétés de production :
MGM - Metro-Goldwyn-Mayer, P.R.C. - Producers Releasing Corporation
Producteur :
Seymour Nebenzal
Producteur associé :
Rudolph Joseph
Directeurs de la photographie :
Jack Greenhalgh, Eugene Schufftan
Ingénieurs du son :
Mac Dalgleish, Percy Townsend
Compositeurs de la musique originale :
Karl Hajos, Eric Zeisl
Décorateurs :
Fred Preble, Edward Willens
Monteur :
Dan Milner
Script :
Doris Malloy
Conseiller artistique :
Nathaniel Shilkret
Interprètes :
John Carradine (Heydrich), Patricia Morison (Jarmila), Alan Curtis (Karel), Ralph Morgan (Hanka), Howard Freeman (Himmler), Ludwig Stössel (Monsieur Bauer, le maire), Edgar Kennedy (Nepomuk), Jimmy Conlin (Dvorak), Blanche Yurka (Madame Hanka), Jorja Curtright (Clara Janek), Al Shean (le prêtre), Elizabeth Russell (Maria), Victor Kilian (Janek), Johanna Hofer (Madame Bauer), Wolfgang Zilzer (le colonel), Tully Marshall (le professeur), Ava Gardner (Franciska Pritric, une étudiante), Richard Talmadge (un chauffeur), Lester Dorr (un sergent), Natalie Draper (Julia Petschek, une étudiante), Leatrice Joy Gilbert (Katy Chotnick, une étudiante), Betty Jaynes (une infirmière), Louis V. Arco, Chet Brandenburg, Michael Mark, John Merton, Dennis Moore, Frances Rafferty, Lionel Royce, Hans Schumm, Celia Travers, Peter Van Eyck
Avec une équipe technique exclusivement composée d'exilés allemands, réalisé en une semaine à la fin de l'été 42, juste après l'assassinat d'Heydrich, Hitler's Madman prend fatalement des accents documentaires : Douglas Sirk sait de quoi il parle, il a rencontré le bras droit d'Himmler lors d'une réception à Berlin. John Carradine incarne Heydrich à la perfection, entre froideur et méchanceté brutale, jusqu'à sa fin qui le ramène à sa condition humaine. Déplacements raides et élocution tranchante, Carradine se comporte « comme un acteur shakespearien, comme le faisaient beaucoup de nazis », note Sirk. À Hollywood, la mode est aux films antinazis, Hitler's Madman séduit Louis B. Mayer, qui l'achète pour la MGM et donne à Sirk des moyens supplémentaires pour retourner certaines scènes. Magnifié par la photo d'Eugen Schüfftan, le film souligne l'opposition entre foi et barbarie. Sirk, avec justesse et sobriété, parvient à émouvoir en montrant l'agonie d'un monstre, et réussit définitivement son examen de passage comme réalisateur aux États-Unis.