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La Maison de la rue Troubnaïa Dom na Trubnoï [Дом на Трубной
Boris Barnet
URSS / 1927 / 66 min
Avec Vera Maretskaïa, Vladimir Fogel, Vladimir Batalov.
Paracha quitte sa campagne et débarque à Moscou. Elle atterrit dans un immeuble où elle se fait exploiter par un coiffeur, jusqu'à ce qu'elle découvre l'action syndicale.
À contre-courant des classiques d'Eisenstein ou de Poudovkine, les œuvres de Barnet dégagent une allégresse et un charme authentique, particulièrement palpables dans La Maison de la rue Troubnaïa. Tableau de la vie moscovite des années de la nouvelle politique économique, le film, qui mêle l'humour au formalisme de l'avant-garde soviétique, est un condensé du génie du cinéaste. Des personnages finement observés, une ingéniosité structurelle (un audacieux arrêt sur image suivi d'un rembobinage explicatif) et une utilisation virtuose de l'espace commun. Bien avant le burlesque d'un Tati ou d'un Jerry Lewis dans Le Tombeur de ces dames, la maison, avec ses escaliers et son joyeux chaos, contient une incroyable cinétique. Un dynamisme narratif remarquable, qui transforme malicieusement un film de propagande en une comédie de mœurs éblouissante.
Générique
Réalisateur :
Boris Barnet
Scénaristes :
Vadim Cherchenevitch, Victor Chklovski, Nikolay Erdman, Anatoly Marienhof
Société de production :
Mejrabpom-Rous (Moscou)
Directeur de la photographie :
Evgueni Alekseev
Décorateur :
Sergei Kozlovsky
Interprètes :
Vera Maretskaïa (Praskovia Pitounova, dite Parachka), Vladimir Fogel (Golikov), Vladimir Batalov (Sémène Byvalov), Anna Soudakevitch (Maricha, la servante), Yelena Tyapkina (Madame Golikov), Sergueï Komarov (Liadrov), Ada Voïtsik (Fénia, la déléguée), Vladimir Ouralski (le directeur du club), Boris Barnet
À contre-courant des classiques d'Eisenstein ou de Poudovkine, les œuvres de Barnet dégagent une allégresse et un charme authentique, particulièrement palpables dans La Maison de la rue Troubnaïa. Tableau de la vie moscovite des années de la nouvelle politique économique, le film, qui mêle l'humour au formalisme de l'avant-garde soviétique, est un condensé du génie du cinéaste. Des personnages finement observés, une ingéniosité structurelle (un audacieux arrêt sur image suivi d'un rembobinage explicatif) et une utilisation virtuose de l'espace commun. Bien avant le burlesque d'un Tati ou d'un Jerry Lewis dans Le Tombeur de ces dames, la maison, avec ses escaliers et son joyeux chaos, contient une incroyable cinétique. Un dynamisme narratif remarquable, qui transforme malicieusement un film de propagande en une comédie de mœurs éblouissante.