L'Horrible invasion

L'Horrible invasion Kingdom of the Spiders

John Bud Cardos
États-Unis / 1977

Avec William Shatner, Tiffany Bolling, Woody Strode.

Un vétérinaire et une entomologiste combattent une invasion de mygales dans uune petite bourgade tranquille de l'Arizona.

Cinéma Bis – Araignées en folie

Le cinéma d'épouvante s'est parfois nourri de peurs et de phobies très communes. Celle des arachnides par exemple qui a déjà, notamment, fourni la matière de deux grands films de science-fiction des années 1950 signés Jack Arnold : Tarantula et L'Homme qui rétrécit. Les deux titres de ce double programme, Le Baiser de la tarentule et L'Horrible invasion constituent deux réussites représentatives de ces productions horrifiques indépendantes qui ont fleuri dans les années 1970.

L'Horrible invasion a été produit par Igo Kantor et c'est John « Bud » Cardos, ancien acteur et cascadeur qui en signera la réalisation. On lui doit quelques séries B de terreur comme Drag Racer, Le Jour de la fin des temps ou le mythique Les Bannis de Gor. L'Horrible invasion (Kingdom of the Spiders), réalisé en 1977, est son troisième long métrage et décrit l'attaque d'une petite communauté rurale par des tarentules devenues agressives. Le film, qui a bien compris les leçons des Oiseaux laisse monter progressivement la terreur en différant la vision de bestioles qui deviennent de plus en plus nombreuses. Le scénario reprend d'ailleurs la même la structure que celle du film de Hitchcock avec ce personnage masculin pris entre deux femmes. C'est William Shatner qui l'incarne, après des années de télévision. Il fut, en effet, le capitaine Kirk de la série Star Trek. Près de 5000 véritables tarentules, achetées dix dollars pièces à des Mexicains, furent utilisées. Il fallait, pour faire partie de la distribution démontrer une totale absence de peur face aux arachnides. Tourné en Arizona, L'Horrible invasion est une totale réussite qui conjugue un sens de l'observation, une vision presque documentaire avec un art consommé de l'épouvante.

Jean-François Rauger