Générique
Réalisateur :
Tonie Marshall
Assistant réalisateur :
Alain Peyrollaz
Scénaristes :
Tonie Marshall, Marion Vernoux, Jacques Audiard
Société de production :
Agat Films & Cie
Producteur :
Gilles Sandoz
Producteurs délégués :
Isabelle Pailley, Emmanuelle Pinet
Directeurs de production :
Malek Hamzaoui, Richard Allieu
Distributeur d'origine :
Pyramide Distribution (Paris)
Directeur de la photographie :
Gérard deBattista
Ingénieurs du son :
Jean-Jacques Ferran, Eric Thomas
Décorateur :
Michel Vandestien
Costumiers :
Nathalie Du Roscoät, Claire Gérard-Hirne
Maquilleur :
Françoise Andrejka
Monteur :
Jacques Comets
Photographes de plateau :
Isabelle Weingarten, David Koskas
Interprètes :
Nathalie Baye (Angèle), Bulle Ogier (Nadine), Samuel Le Bihan (Antoine), Jacques Bonnaffé (Jacques), Mathilde Seigner (Samantha), Audrey Tautou (Marie), Robert Hossein (l'aviateur), Edith Scob (la cliente aux taches sur les mains), Marie Rivière (la cliente aux bottines fourrées), Hélène Fillières (la fiancée d'Antoine), Brigitte Roüan (Marianne), Micheline Presle (Tante Maryse), Emmanuelle Riva (Tante Lyda), Elli Medeiros (Evelyne), Claire Nebout (Madame Buisse), Frédéric Andréi (le client finitions), Liliane Rovère (la cliente épilation), Claire Denis (la cliente asthmatique), Chantal Bronner (Eliane), Sophie Grimaldi (Madame Langevin), Gilbert Melki (l'amant de la gare), Patrick Pineau (un homme du self), Philippe Harel (un homme du self), Romain Goupil (le docteur Fremond), Catherine Hosmalin (la cliente au fond de teint), Florence Derive (Zizou), Eric Petitjean (un déménageur), Rinaldo Rocco (un déménageur), Martine Audrain (la voisine d'Angèle), Laurence Mercier (Madame Schmidt), Medhi De Lu (un serveur), Joël Brisse (l'ami de Poitiers), Carole Deroo (Madame Pommerand), Charles-Roger Bour (Pierre), Nicolas Bomsel (le type "heure"), Michel Vandestien (le patron de l'entrepôt), Olivier Pace (l'ouvrier de l'entrepôt), Vanda Benes (la serveuse du restaurant), Alain Peyrollaz (l'homme du quai), Cyril Arvenzag (un fils de Nadine), Cédric Bruzac (un fils de Nadine), Michel Gautier (un serveur)
Massages, gommages, épilation. Passé le carillon cristallin de la porte d’entrée, Nadine, la patronne du Vénus Beauté, et son trio d’esthéticiennes en blouses roses, promettent douceur et rêve de jeunesse éternelle. Dans l’intimité des cabines, les clientes - parfois des hommes - s’abandonnent entre les mains bienfaisantes de Samantha, Marie et Angèle, bien disposées à atténuer les rides du corps et les bleus de l’âme. Attentives aux maux et imperfections, elles écoutent, rassurent, consolent. Entre soins réparateurs, flacons de vernis et autres filtres pour séduction évanescente, ce monde clos et protecteur, parfaitement réglé, maintient Angèle au calme, loin de ses dépits amoureux. Car derrière la vitre et les lumières réconfortantes de l’institut, la vie n’est pour elle que désordre et dérobade. Chronique douce-amère sur le temps qui passe, l’être et le paraître, Vénus Beauté (Institut) est aussi une réflexion sur la solitude et le désir féminin, sur l’envie d’être seule et le besoin d'être à deux. Tonie Marshall livre un ballet réjouissant, chorégraphié avec fantaisie et précision, une galerie de portraits drôles et féroces, interprétés par des actrices pétillantes et sensibles à la fois, ainsi que par une foule de seconds rôles tout aussi savoureux. Répliques caustiques, dialogues bien ciselés, un ton qui tranche avec le décor du salon de beauté feutré et parfumé. Une boutique au coin de la rue, aux couleurs de bonbon acidulé, dans laquelle on entre avec bonheur.
Delphine Simon-Marsaud