En raison des ralentissements liés aux contrôles de sécurité à l’entrée du bâtiment, nous vous conseillons d’arriver 30 minutes avant le début de votre séance, les retardataires ne pouvant être acceptés en salle. Nous vous rappelons que les valises et les sacs de grande taille ne sont pas acceptés dans l’établissement.
Belladonna des tristesses Kanashimi no Beradonna [哀しみのベラドンナ
Eiichi Yamamoto
Japon / 1973 / 93 min
D'après l'ouvrage La Sorcière de Jules Michelet.
Avec Aiko Nagayama, Tatsuya Nakadai, Katsuyuki Itô.
Jeanne, dans l'espoir d'obtenir vengeance, pactise avec le Diable après avoir été violée par le seigneur de son village. « Influencés par l'Art nouveau, les plans évoquent Alfons Mucha, Aubrey Beardsley, Gustav Klimt, Egon Schiele. La conclusion du film, marquée par l'idéologie d'une époque hyper-libertaire, rappelle l'apport des femmes dans la Révolution française. » (Jean-Marie Lanlo)
Belladonna des tristesses d'Eiichi Yamamoto, adaptation de La Sorcière de Michelet, est une aventure graphique alors inédite dans le cinéma d'animation japonais, empruntant à l'Art nouveau, à Gustav Klimt et Aubrey Beardsley mais aussi au Yellow Submarine de George Dunning. Ce véritable opéra-rock à la folle imagination s'inscrit dans la culture underground de l'époque, proche autant du baroque de Shuji Terayama que du cinéma pink de Koji Wakamatsu, qu'il rejoint par sa virulence révolutionnaire. Comme chez l'auteur de La Vierge violente, les tortures dont est l'objet la sorcière ne servent pas une apologie de la soumission féminine mais au contraire de sa libération. Inoubliable est ainsi la jouissance éperdue de la sorcière, engloutie dans l'ombre gigantesque du prince des ténèbres (auquel le mythique Tatsuya Nakadai prête sa voix) qui se dilate et se contracte autour de son corps blanc. Avec sa cohorte de femmes brûlées, torturées ou crucifiées de peur que leur puissance ne renverse la domination masculine, Belladonna respecte à la lettre le caractère visionnaire et féministe du livre de Michelet.
Stéphane du Mesnildot
Générique
Réalisateur :
Eiichi Yamamoto
Scénaristes :
Eiichi Yamamoto, Yoshiyuki Fukuda
Auteur de l'oeuvre originale :
Jules Michelet d'après l'essai "La Sorcière"
Sociétés de production :
Mushi Production (Tokyo), Nippon Herald Films (Tokyo)
Producteur :
Osamu Tezuka
Distributeur d'origine :
UGC - Union Générale Cinématographique
Compositeur de la musique originale :
Masahiko Satô
Compositeur des chansons originales :
Mayumi Tachibana
Animateur :
Gisaburô Sugii
Interprètes :
Tatsuya Nakadai (la voix originale du diable), Katsuyuki Itô (la voix originale de Jean), Aiko Nagayama (la voix de originale Jeanne/Belladonna), Shigako Shimegi (la voix originale de la maîtresse du seigneur), Masaya Takahashi (la voix originale du seigneur), Natsuka Yashiro (la voix originale de la sorcière), Masakane Yonekura (la voix originale du prêtre)
Belladonna des tristesses d'Eiichi Yamamoto, adaptation de La Sorcière de Michelet, est une aventure graphique alors inédite dans le cinéma d'animation japonais, empruntant à l'Art nouveau, à Gustav Klimt et Aubrey Beardsley mais aussi au Yellow Submarine de George Dunning. Ce véritable opéra-rock à la folle imagination s'inscrit dans la culture underground de l'époque, proche autant du baroque de Shuji Terayama que du cinéma pink de Koji Wakamatsu, qu'il rejoint par sa virulence révolutionnaire. Comme chez l'auteur de La Vierge violente, les tortures dont est l'objet la sorcière ne servent pas une apologie de la soumission féminine mais au contraire de sa libération. Inoubliable est ainsi la jouissance éperdue de la sorcière, engloutie dans l'ombre gigantesque du prince des ténèbres (auquel le mythique Tatsuya Nakadai prête sa voix) qui se dilate et se contracte autour de son corps blanc. Avec sa cohorte de femmes brûlées, torturées ou crucifiées de peur que leur puissance ne renverse la domination masculine, Belladonna respecte à la lettre le caractère visionnaire et féministe du livre de Michelet.
Stéphane du Mesnildot