En raison des ralentissements liés aux contrôles de sécurité à l’entrée du bâtiment, nous vous conseillons d’arriver 30 minutes avant le début de votre séance, les retardataires ne pouvant être acceptés en salle. Nous vous rappelons que les valises et les sacs de grande taille ne sont pas acceptés dans l’établissement.
Un savant sadique surprend sa femme dans les bras de son amant. Après avoir tué ceux-ci, il épouse une femme qui ressemble étrangement à la précédente.
Hommage à Mario Caiano (1933-2015) Disparu le 20 septembre 2015, Mario Caiano fut un de ces cinéastes qui suivirent, avec ténacité, les modes du cinéma populaire italien, du péplum au giallo, en passant par le western et l'épouvante gothique. Sa filmographie comporte quelques éclats comme le violent western kung-fu Shanghai Joe ou le polar ...a tutte le auto della polizia... Le premier titre relève de la terreur gothique. Éclosion tardive d'un genre inauguré par Le Masque du démon de Mario Bava en 1959, Les Amants d'outre-tombe (1965) est devenu un titre d'autant plus mythique qu'il fut invisible pendant près de trente ans, auréolé d'une réputation grandiose auprès des amateurs. Le film est signé du pseudonyme Alan Grünewald. Ce qui fait le prix des Amants d'outre-tombe est, bien sûr, la frénésie romantique et sombre de son argument. Récit de vengeance par-delà la mort sur un monstre pratiquant la torture comme un des beaux-arts, le film s'identifie à un enchainement de situations où la terreur psychologique et le surnaturel sont produits par la déclinaison baroque du motif du double et la poésie fulgurante de certains détails (les fleurs qui saignent, la serre, le cauchemar de l'homme sans visage, la musique obsédante et grandiose de Morricone). Mais la beauté n'y surgit pas seulement de cette exacerbation des affects et de cet écorchement des nerfs. Elle est produite aussi par ce contraste entre grandiloquence des thèmes et pauvreté économique. S'y emmêlent la luxuriance morbide et déchainée des situations et le dépouillement des lieux. Le mélange est hautement combustible. Jean-François Rauger
Générique
Réalisateur :
Allen Grünewald
Assistant réalisateur :
Angelo Sangermano
Scénaristes :
Mario Caiano, Fabio De Agostini
Auteur de l'oeuvre originale :
Mario Caiano, Fabio De Agostini
Dialoguistes :
Mario Caiano, Fabio De Agostini
Société de production :
Cinematografica EmmeCi (Roma)
Producteur :
Carlo Caiano
Directeur de production :
Pietro Nofri
Directeur de la photographie :
Enzo Barboni
Cadreur :
Mario Mancini
Ingénieur du son :
Dino Fronzetti
Compositeur de la musique originale :
Ennio Morricone
Décorateur :
Massimo Tavazzi
Costumier :
Mario Giorsi
Maquilleur :
Duilio Giustini
Monteur :
Renato Cinquini
Interprètes :
Barbara Steele (Muriel), Paul Miller (Stephen Arrowsmith), Helga Liné (Solange), Lawrence Clift (le docteur Dereck Joyce), John McDouglas (Jonathan), Rick Battaglia (David)
Hommage à Mario Caiano (1933-2015)
Disparu le 20 septembre 2015, Mario Caiano fut un de ces cinéastes qui suivirent, avec ténacité, les modes du cinéma populaire italien, du péplum au giallo, en passant par le western et l'épouvante gothique. Sa filmographie comporte quelques éclats comme le violent western kung-fu Shanghai Joe ou le polar ...a tutte le auto della polizia... Le premier titre relève de la terreur gothique. Éclosion tardive d'un genre inauguré par Le Masque du démon de Mario Bava en 1959, Les Amants d'outre-tombe (1965) est devenu un titre d'autant plus mythique qu'il fut invisible pendant près de trente ans, auréolé d'une réputation grandiose auprès des amateurs. Le film est signé du pseudonyme Alan Grünewald. Ce qui fait le prix des Amants d'outre-tombe est, bien sûr, la frénésie romantique et sombre de son argument. Récit de vengeance par-delà la mort sur un monstre pratiquant la torture comme un des beaux-arts, le film s'identifie à un enchainement de situations où la terreur psychologique et le surnaturel sont produits par la déclinaison baroque du motif du double et la poésie fulgurante de certains détails (les fleurs qui saignent, la serre, le cauchemar de l'homme sans visage, la musique obsédante et grandiose de Morricone). Mais la beauté n'y surgit pas seulement de cette exacerbation des affects et de cet écorchement des nerfs. Elle est produite aussi par ce contraste entre grandiloquence des thèmes et pauvreté économique. S'y emmêlent la luxuriance morbide et déchainée des situations et le dépouillement des lieux. Le mélange est hautement combustible.
Jean-François Rauger