Générique
Réalisateur :
Marcel Gibaud
Scénaristes :
Albert Dubout, Jean Halain
Auteur de l'oeuvre originale :
Albert Dubout d'après les caricatures
Dialoguistes :
Albert Dubout, Jean Halain
Société de production :
Codo-Cinéma - Les Productions Claude Dolbert (Paris)
Directeur de production :
Jean Velter
Distributeur d'origine :
Filmsonor (Paris)
Directeur de la photographie :
André Dantan
Cadreur :
Charles-Henri Montel
Ingénieur du son :
René Brunot
Compositeur de la musique originale :
Marcel Landowski
Décorateur :
Raymond Druart
Maquilleur :
Serge Groffe
Monteur :
Marguerite Beaugé
Régisseur :
Marc Hélin
Photographe de plateau :
Francis Lamy
Interprètes :
André Gabriello (Sparadra), Annette Poivre (La comtesse de la Trille), Paul Demange (Anatole), Nathalie Nattier (Emma-Emma), Max Dalban (Fifille), Suzanne Gabriello, Mag-Avril (la dame à l'auto), Jackie Rollin (la nourrice), Albert Dinan (François), Louis deFunès (Hippolyte), Luc Andrieux (le cambrioleur), Fernand Gilbert (le capitaine), Georges Paulais (le monsieur distingué), Marcel Mérovée (Oscar), Jean Bouchié (l'agent), Léon Pauléon (l'agent), Claude Nicot (Barbet), Eugène Yvernès (le peintre), Pierre Clarel (le mendiant), Amédée (l'hercule), Jean Cordier, Bill Bockett, Roger Desmare (le garçon de café), Cadex, René Pascal, André Pradel, Hubert Deschamps, Jean Sylvain (le professeur)
Film restauré par le CNC
Transposition à l’écran des caricatures d’Albert Dubout en une série de saynètes enchaînées, qui présentent chacune des personnages plus excentriques les uns que les autres. Illustrateur prolifique, versé notamment dans le dessin humoristique et satirique, Dubout signe lui-même le scénario, adaptant l’un de ses ouvrages paru pendant la guerre. Le résultat, véritable délire visuel aux accents toniques burlesques, constitue une curiosité dans le paysage cinématographique de ce début des années 50, mais restitue fidèlement son univers : petits bonshommes, grosses bonnes femmes, des personnages grossiers, presque difformes. Les décors, avec leur côté artisanal, participent de ce même esprit absurde. On retrouve aussi le goût du dessinateur pour les mouvements de foule, et les acteurs, grimés, visages peinturlurés, faciès clownesques, prennent des airs de Muet époque Chaplin. Au milieu de la galerie de personnages, dont on retiendra la fantastique Annette Poivre, Louis de Funès campe un doux professeur de musique, affublé pour l’occasion de lunettes et d’une longue barbe. Si à sa sortie le film est un échec commercial, il peut aujourd’hui se regarder comme le témoin indirect de son époque, reflet de la capacité malicieuse de Dubout à capter l’air du temps.