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L'Oiseau au plumage de cristal L'Uccello dalle piume di cristallo
Dario Argento
Italie-RFA / 1969 / 98 min
Avec Tony Musante, Enrico Maria Salerno, Suzy Kendall, Eva Renzi.
Un écrivain américain, installé à Rome, assiste impuissant à l'agression d'une femme par un individu mystérieux. Suspecté par la police, il devient la cible du tueur, ce qui l'incite à mener lui-même l'enquête.
Avec L'Oiseau au plumage de cristal, premier opus de sa « trilogie animale », Dario Argento se lance dans la réalisation en réinventant le film policier, ou giallo. Suspense, scènes baroques, meurtres stylisés jusqu'à l'excès, gants et poignards en guise de fétiches, sont autant de codes qu'il manie avec aisance. La résolution de l'énigme (une image vue mais mal comprise) renvoie à un moment postmoderne d'une déconstruction de l'image. Sorti opportunément en 1969 alors qu'un tueur en série terrorise l'Italie, le film enthousiasme le public. Doucement porté par la partition d'Ennio Morricone, discrètement teinté d'humour, L'Oiseau au plumage de cristal abonde en références cinéphiles, et particulièrement à Hitchcock. Argento assume allègrement la filiation, enracinée dans un souci du détail proche de l'obsession. Tout en popularisant le genre, il pose les jalons de son œuvre et offre au spectateur une quête visuelle, mémorielle, qui, dans ses accents antonioniens, préfigure son chef-d'œuvre, Profondo rosso.
Hélène Lacolomberie
Générique
Réalisateur :
Dario Argento
Scénariste :
Dario Argento
Sociétés de production :
Seda Spettacoli (Roma), CCC-Film - Central Cinema Compagnie-Film GmbH (Berlin)
Producteur :
Salvatore Argento
Directeur de la photographie :
Vittorio Storaro
Compositeur de la musique originale :
Ennio Morricone
Monteur :
Franco Fraticelli
Interprètes :
Tony Musante (Sam Delmas), Enrico Maria Salerno (le commissaire Morosini), Suzy Kendall (Giulia), Eva Renzi (Monica Ranieri), Umberto Raho (Alberto Ranieri), Mario Adorf (Berto Consalvi), Reggie Nalder (l'homme à l'imperméable)
Avec L'Oiseau au plumage de cristal, premier opus de sa « trilogie animale », Dario Argento se lance dans la réalisation en réinventant le film policier, ou giallo. Suspense, scènes baroques, meurtres stylisés jusqu'à l'excès, gants et poignards en guise de fétiches, sont autant de codes qu'il manie avec aisance. La résolution de l'énigme (une image vue mais mal comprise) renvoie à un moment postmoderne d'une déconstruction de l'image. Sorti opportunément en 1969 alors qu'un tueur en série terrorise l'Italie, le film enthousiasme le public. Doucement porté par la partition d'Ennio Morricone, discrètement teinté d'humour, L'Oiseau au plumage de cristal abonde en références cinéphiles, et particulièrement à Hitchcock. Argento assume allègrement la filiation, enracinée dans un souci du détail proche de l'obsession. Tout en popularisant le genre, il pose les jalons de son œuvre et offre au spectateur une quête visuelle, mémorielle, qui, dans ses accents antonioniens, préfigure son chef-d'œuvre, Profondo rosso.
Hélène Lacolomberie