Plan Vigipirate Urgence attentat
En raison des ralentissements liés aux contrôles de sécurité à l’entrée du bâtiment, nous vous conseillons d’arriver 30 minutes avant le début de votre séance, les retardataires ne pouvant être acceptés en salle. Nous vous rappelons que les valises et les sacs de grande taille ne sont pas acceptés dans l’établissement.
Pendant les années 1980, ce qui pouvait légitimement être considéré comme du pur cinéma d'exploitation américain parvenait encore sur les écrans de cinéma. Parmi eux, Les Rues de l'enfer signé Danny Steinmann peut être défini comme un exemple parfait de cet art de la mauvaise pulsion, peu politiquement correct, qui remplissait les salles du samedi soir. L'action se situe à Los Angeles où une lycéenne particulièrement dégourdie venge le viol de sa sœur et le meurtre de sa copine en exterminant ses agresseurs. C'est le troisième long métrage d'un cinéaste qui en signa quatre en tout, le dernier étant un des titres de la saga des Vendredi 13 (Vendredi 13-chapitre 5 : une nouvelle terreur). Porté par les chansons disco de John Farnham, Les Rues de l'enfer est un document passionnant sur le Los Angeles délabré des années 1980. Steinmann reprenait la réalisation des mains de Tom de Simone qui avait quitté le tournage au bout de quelques jours. Dix ans après sa découverte dans L'Exorciste, Linda Blair, qui enchaînait à l'époque ce genre de productions (Les Anges du mal, Chaleur rouge), porte le film sur ses épaules avec une énergie et un abattage assez extraordinaires. Les Rues de l'enfer ne recule devant aucun obstacle qui s'opposerait à la représentation frontale d'une violence souvent sexuelle. Le film se fit également remarquer pour ses dialogues joyeusement orduriers et effraya plus d'un critique dont celui de la Saison cinématographique qui écrivit : « Le climat malsain qui baigne le film, ainsi qu'une apologie évidente de la loi du talion provoquent la nausée ».
Jean-François Rauger