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D'après la pièce Le Roi Lear de William Shakespeare.
Avec Leos Carax, Julie Delpy, Jean-Luc Godard, Woody Allen.
Un écrivain travaille à une adaptation du Roi Lear et en restitue l'action à Tchernobyl, où l'art n'existe désormais plus.
« King Lear. An Approach. A Clearing. Virtue vs Power. » (JLG, 1987)
Né de la rencontre entre Jean-Luc Godard et le producteur Menahem Golan lors du festival de Cannes 1985 – la légende raconte que le contrat a été signé sur un coin de nappe –, King Lear a longtemps gardé une dimension de « film maudit », relégué sur une étagère après une première projection polémique en 1987. De désaccords artistiques en menaces de procès, le long métrage a bien failli ne jamais exister en salles, restant à peine cinq jours à l'affiche aux États-Unis avant d'être finalement racheté et distribué en France quinze ans plus tard. Devenu un cas d'étude, souvent considéré comme l'un des gestes les plus ambitieux de son auteur, King Lear n'a rien d'une adaptation traditionnelle de l'œuvre de Shakespeare et s'interprète telle une analyse, une réflexion autour des mots. Dans la lignée des patchworks d'images et de sons emblématiques de son cinéma, Godard déplace l'action après l'explosion du réacteur de Tchernobyl sur les traces d'un cinéaste à la recherche de l'art. Sous la forme d'une farce, il conserve le texte de Shakespeare – dans sa langue originale – pour s'interroger sur la communication et la perspective d'un monde privé de regard artistique. En égratignant la superficialité des relations entre les créateurs et l'industrie, le réalisateur dénonce, à sa manière, l'instabilité du système dans un autoportrait aussi loufoque que facétieux.
Générique
Réalisateur :
Jean-Luc Godard
Scénaristes :
Jean-Luc Godard, Norman Mailer
Auteur de l'oeuvre originale :
William Shakespeare d'après la pièce de théatre "Le roi Lear"
Société de production :
Cannon Films
Producteurs :
Menahem Golan, Yoram Globus
Distributeur d'origine :
Bodega Films (Paris)
Directeur de la photographie :
Sophie Maintigneux
Monteur :
Jean-Luc Godard
Interprètes :
Leos Carax (Edgar), Julie Delpy (Virginia), Jean-Luc Godard (le professeur), Peter Sellars (William Shakespeare Junior), Norman Mailer (dans son propre rôle), Woody Allen (mister Alien), Burgess Meredith (Don Learo), Molly Ringwald (Cordelia), Kate Mailer (dans son propre rôle), Michèle Halberstadt (la critique du New York Times), Freddy Buache (le directeur de la cinémathèque)
Né de la rencontre entre Jean-Luc Godard et le producteur Menahem Golan lors du festival de Cannes 1985 – la légende raconte que le contrat a été signé sur un coin de nappe –, King Lear a longtemps gardé une dimension de « film maudit », relégué sur une étagère après une première projection polémique en 1987. De désaccords artistiques en menaces de procès, le long métrage a bien failli ne jamais exister en salles, restant à peine cinq jours à l'affiche aux États-Unis avant d'être finalement racheté et distribué en France quinze ans plus tard. Devenu un cas d'étude, souvent considéré comme l'un des gestes les plus ambitieux de son auteur, King Lear n'a rien d'une adaptation traditionnelle de l'œuvre de Shakespeare et s'interprète telle une analyse, une réflexion autour des mots. Dans la lignée des patchworks d'images et de sons emblématiques de son cinéma, Godard déplace l'action après l'explosion du réacteur de Tchernobyl sur les traces d'un cinéaste à la recherche de l'art. Sous la forme d'une farce, il conserve le texte de Shakespeare – dans sa langue originale – pour s'interroger sur la communication et la perspective d'un monde privé de regard artistique. En égratignant la superficialité des relations entre les créateurs et l'industrie, le réalisateur dénonce, à sa manière, l'instabilité du système dans un autoportrait aussi loufoque que facétieux.