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Avec Randolph Scott, Karen Steele, Lee Van Cleef, James Coburn.
Le chasseur de primes Ben Brigade arrête un hors-la-loi pour le faire pendre à Santa Cruz. Il est poursuivi par des Mescaleros, et par le frère de son prisonnier, qu'il recherche lui-même pour se venger parce qu'il a tué sa femme.
C'est l'un des joyaux des hollywoodophiles et des cinéastes cinéphiles (Tarantino, notamment), un de ces titres comme un nom de code qu'un spectateur averti échange avec son semblable pour le reconnaître ou le désavouer sur le champ. C'est un western de plein air, une intrigue ramenée à une poignée de personnages (mais chacun à plusieurs facettes), un rythme entre péripéties et écoulement du temps (le film dure à peine 1h 15, l'un de ses plans-séquences près de 3 minutes). C'est l'émotion, le temps d'une scène, d'une confession en acte, celle d'un homme, condamné à la solitude, qui veille un cheval blessé pour que l'animal retrouve l'envie de vivre au contact d'une présence. C'est en même temps un art des silhouettes, des contre-jours et de la nuit (américaine), une préférence pour le plan large au détriment des gros plans et une science des cadrages qui font soudain du CinemaScope le plus beau format du monde. C'est en somme une mise en scène qui témoigne calmement mais sans cesse d'un cinéaste en état de grâce, ainsi ce dernier plan tellement vanté, un mouvement ascendant à la grue qui rime avec le tout premier après le générique d'ouverture, un panoramique descendant. Et au milieu, tel un tronc d'arbre, l'acteur Randolph Scott, vêtu d'une tenue qui épouse la couleur de l'espace, celle de décors de pierre, arides, stériles, autant de figurations de son paysage mental dévasté, calciné. Ride Lonesome est bien un maître étalon d'une perception et d'un goût, presque un partage des eaux.
Bernard Benoliel
Restauration 4K par Sony Columbia.
Générique
Réalisateur :
Budd Boetticher
Assistant réalisateur :
Jerrold Bernstein
Scénariste :
Burt Kennedy
Sociétés de production :
Columbia Pictures, Ranown Pictures Corporation
Producteurs :
Budd Boetticher, Randolph Scott
Producteur délégué :
Harry Joe Brown
Producteur exécutif :
Harry Joe Brown
Distributeur d'origine :
Columbia Films (Paris)
Directeur de la photographie :
Charles Lawton Jr.
Ingénieur du son :
John P. Livadary
Compositeur de la musique originale :
Heinz Roemheld
Décorateur :
Frank A. Tuttle
Monteur :
Jerome Thoms
Script :
Frances McDowell
Photographe de plateau :
Homer Van Pelt
Interprètes :
Randolph Scott (Ben Brigade), Karen Steele (Carrie Lane), Pernell Roberts (Sam Boone), James Best (Billy John), Lee Van Cleef (Frank), James Coburn (Whit)
C'est l'un des joyaux des hollywoodophiles et des cinéastes cinéphiles (Tarantino, notamment), un de ces titres comme un nom de code qu'un spectateur averti échange avec son semblable pour le reconnaître ou le désavouer sur le champ. C'est un western de plein air, une intrigue ramenée à une poignée de personnages (mais chacun à plusieurs facettes), un rythme entre péripéties et écoulement du temps (le film dure à peine 1h 15, l'un de ses plans-séquences près de 3 minutes). C'est l'émotion, le temps d'une scène, d'une confession en acte, celle d'un homme, condamné à la solitude, qui veille un cheval blessé pour que l'animal retrouve l'envie de vivre au contact d'une présence. C'est en même temps un art des silhouettes, des contre-jours et de la nuit (américaine), une préférence pour le plan large au détriment des gros plans et une science des cadrages qui font soudain du CinemaScope le plus beau format du monde. C'est en somme une mise en scène qui témoigne calmement mais sans cesse d'un cinéaste en état de grâce, ainsi ce dernier plan tellement vanté, un mouvement ascendant à la grue qui rime avec le tout premier après le générique d'ouverture, un panoramique descendant. Et au milieu, tel un tronc d'arbre, l'acteur Randolph Scott, vêtu d'une tenue qui épouse la couleur de l'espace, celle de décors de pierre, arides, stériles, autant de figurations de son paysage mental dévasté, calciné. Ride Lonesome est bien un maître étalon d'une perception et d'un goût, presque un partage des eaux.
Bernard Benoliel