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Restauré au laboratoire Hiventy, par les Films du Panthéon et les Films du Jeudi, avec le soutien du CNC, en collaboration avec la Cinémathèque française et avec l'aide du British Film Institute. Séance en partenariat avec le Musée du Louvre, dans le cadre du cycle de films Autoportrait en voyageur du 10 mars au 29 avril à l’auditorium du musée du Louvre ». Le musicien Mauro Coceano a composé une musique originale pour accompagner ce documentaire.
Marc Allégret réalise en 1925 son premier film, Voyage au Congo, un documentaire sur plusieurs tribus africaines, témoignage surprenant et émouvant à propos de coutumes de cette région isolée du monde dit moderne. Ils filment les danses, les rituels, les gestes familiers, les jeux et la beauté des paysages. L’écrivain André Gide, chargé de mission par le Ministère des colonies, propose au futur cinéaste un poste de secrétaire afin de préparer un voyage sur les terres colonisées. De son côté, Marc Allégret prépare méthodiquement son film. Il tourne des bouts d’essais et s’initie à la caméra Debrie à manivelle, très maniable, qu’il emportera avec lui. Marc Allégret, conscient de la rareté des images qu’il rapporte, propose une approche formelle originale à cette époque, qui se focalise non sur le périple des deux hommes mais sur les lieux et les tribus encore peu connus. Il écrira à ce propos, afin de se distinguer de ce qu’il était convenu de filmer dans les années 1920 : « Nous avons délibérément supprimé de notre film tout ce qui pouvait rappeler proprement le voyage, tout ce qui pouvait donner l’idée d’effort, de risque ou d’aventure ; nous souhaitions que le spectateur fût aussitôt enveloppé, comme nous l’avions été nous-mêmes, par l’atmosphère de ce pays mystérieux et qu’il devînt indiscrètement l’observateur secret d’une humanité sans histoire. »
De son côté, André Gide publie son journal Voyage au Congo. Alors que le livre prend une orientation politique partagée par Marc Allégret, dénonçant les méfaits de l’administration coloniale, le film se focalise sur la beauté des peuples noirs, ignorant volontairement la présence coloniale et celle des Blancs.
Hervé Pichard