Générique
Réalisateur :
Dario Argento
Assistant réalisateur :
Roberto Pariante
Scénaristes :
Dario Argento, Luigi Collo, Dardano Sacchetti
Auteur de l'oeuvre originale :
Bryan Edgar Wallace
Sociétés de production :
Seda Spettacoli (Roma), Terra-Filmkunst GmbH (Berlin), Labrador Films
Producteur :
Salvatore Argento
Directeur de production :
Angelo Iacono
Distributeur d'origine :
Warner Bros.
Directeur de la photographie :
Erico Menczer
Cadreur :
Roberto Brega
Ingénieur du son :
Mario Ronchetti
Compositeur de la musique originale :
Ennio Morricone
Décorateur :
Carlo Leva
Costumiers :
Carlo Leva, Luca Sabatelli
Maquilleurs :
Giuseppe Ferranti, Piero Mecacci
Monteur :
Franco Fraticelli
Régisseurs :
Carlo De Marchis, Giuseppe Mangogna
Photographe de plateau :
Firmino Palmieri
Interprètes :
James Franciscus (Carlo Giordani), Karl Malden (Franco Arno), Catherine Spaak (Anna Terzi), Tino Carraro (le docteur Testi), Cinzia De Carolis (Lory), Pier Paolo Capponi (le commissaire Spimi), Rada Rassimov (Blanca Merusi), Aldo Reggiani (le docteur Cassoni), Werner Pochat (Manuel), Horst Frank (le docteur Braun), Vittorio Congia (Righetto), Ugo Fangareggi (Gigi), Corrado Olmi (Morsella), Carlo Alighiero (le docteur Calabresi), Emilio Marchesini (le docteur Mombelli), Tom Felleghi (le docteur Esson), Umberto Raho (l'amant de Manuel), Martial Boschero, Gianni Di Benedetto, Sascha Helwin, Fulvio Mingozzi, Stefano Oppedisano, Aldo Parenti, Pino Patti, Walter Pinelli, Ada Pometti, Jacques Stany, Marie Luise Zetha
Second long métrage du cinéaste, Le Chat à neuf queues semble retrouver une structure plus conventionnelle que celle du coup de maître que fut L'Oiseau au plumage de cristal. Et pourtant. Un murmure entendu au cœur de la nuit déclenche une enquête provoquant elle-même une vague de meurtres. Le nombre des suspects s'amoindrit progressivement. La sensation de se trouver en terrain plus balisé s'avère fallacieuse. Car le film construit, autour du cliché du whodunit (« qui est le coupable ? »), une sorte de jeu de l'oie métaphysique, un grand huit de la perception imparfaite (un des personnages est un aveugle), un parcours où d'illisibles signes sont disséminés (un chuchotement confus, une photo décadrée). Ce qui devait relever d'une stricte et pauvre logique de causes et d'effets devient une sorte de construction abstraite, désincarnée. Mais l'abstraction et le dessèchement sont régulièrement contrariés par la violence et le sens du choc macabre. Les dissonances d'Ennio Morricone, à son meilleur, achèvent de conférer au film une allure de stimulante série B baroque.
Jean-François Rauger