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Restauré en 4K par l'Archive audiovisuelle nationale à Helsinki à partir du négatif caméra, du son magnétique et d'une copie nitrate.
Les films de Valentin Vaala ont souvent été adaptés de textes écrits par de célèbres écrivains finlandais. L’Or vert n’échappe pas à cette récurrence. Le récit est adapté d’une pièce de Hella Wuolijoki (alias Juhani Tervapää), connue aussi pour avoir hébergé Bertolt Brecht dans son exil finlandais de 1939 à 1940 et lui avoir inspiré Maître Puntila et son valet Matti. L’histoire de la fabrication du film est une aventure. Des scènes d’hiver tournées en Laponie en 1938 furent détruites et il fallut les retourner l’hiver suivant. Quand le long métrage fut terminé au printemps 1939, le producteur pensa qu’il valait mieux attendre l’hiver d’après. Mais à sa sortie, la Finlande était entrée dans la Deuxième Guerre mondiale, ce qui lui conféra un succès très limité.
Au fil de l’histoire apparaît l’opposition entre deux mondes sociaux et politiques, deux univers géographiques aussi. D’une part la ville, les patrons d’une usine de bois, la vie bourgeoise d’une grande maison vide, de l’autre les immenses forêts enneigées, la liberté, l’amour de la nature. Les deux mondes se croisent quand Kristine, la femme du patron de l’usine, se rend dans les forêts de Laponie, et y rencontre Suontaa, l’ingénieur qui connaît intimement ces grands espaces. L’homme bourru, marié, père de deux enfants, tombera amoureux de celle qui retrouve alors ses racines et le goût de vivre, loin de son mariage insatisfait. Kristine est bel et bien le personnage principal de ce film romantique où le feu couve sous la glace.
Bernard Payen