Générique
Réalisateur :
Sergueï M. Eisenstein
Assistants réalisateurs :
Boris Svechnikov, Lev Aronovich Indenbom, Valentina Kuznetsova, Boris Bouneev, I. Bir
Scénariste :
Serguei M. Eisenstein
Sociétés de production :
Mosfilm (Moscou), Studio Central Réuni (Alma-Ata, Kazakhstan)
Directeurs de production :
A. Eidus, Igor Vakar
Directeurs de la photographie :
Edouard Tissé, Andrei Moskvine
Ingénieurs du son :
Vladimir Bogdankevich, Boris Volsky
Compositeur de la musique originale :
Sergueï Sergueïevitch Prokofiev
Auteur des chansons originales :
Vladimir Lugovski
Décorateur :
Yossif Chpinel
Costumiers :
Vsevolod Voïnov, Lidia Naoumova, Yakov Raïzman
Maquilleur :
Vassili Goriounov
Monteurs :
Serguei M. Eisenstein, Esfir Tobak
Régisseurs :
Boris Svechnikov, Lev Aronovich Indenbom
Interprètes :
Nikolaï Tcherkassov (Ivan le terrible), Lioudmila Tselikovskaia (la tsarine Anastasia), Serafima Birman (Euphrosina Staritzkaia, tante d'Ivan), Pavel Kadochnikov (Vladimir Staritzki, fils d'Euphrosina), Mikhaïl Nazvanov (le prince Andrei Kourbsky), Andrei Abrikossov (le boyard Fédor Kolytchev), Alexandre Mguebrov (Pimen, evêque de Novgorod), Mikhail Jarov (Maliouta Skouratov), Amvrossi Boutchma (Alexei Basmanov), Mikhaïl Kouznetsov (Fédor Basmanov, fils d'Alexei), Vladimir Balachov (Piotr de Volynie et un des Chaldéens du "Mystère de la fournaise ardente"), Semion Timochenko (l'ambassadeur de l'ordre de Livonie), Alexandre Roumnev (un étranger), Vsevolod Poudovkine (Nicolas l'illuminé), Erik Pyriev (Ivan jeune), Pavel Massalsky (le roi Sigismond de Pologne), Ada Voïtsik (Elena Glinskaïa), Gueorgui Vitsine (un opritchnik), Maxime Mikhailov (un archidiacre), Sergueï Stoliarov (Telepniov), Gueorgui Youmatov (un moine), Vladimir Chichkine (un des Chaldéens du « Mystère de la fournaise ardente "), Irina Volodko (une femme à la cour du roi Sigismund), Anelle Soudakevitch (une femme à la cour du roi Sigismund), Viatcheslav Gostinski (l'ambassadeur du roi Sigismund), Konstantin Sorokine (le canonnier Eréma), Gueorgui Goumilevski (Tourountaï-Pronski et le canonnier Foma), Oleg Jakov (Heinrich Staden), Naoum Rogojine (un ambassadeur étranger), Andrei Petrov (un jeune homme du peuple et un frère novice), Boris Joukovski (un boyard représentant les intérêts des Livoniens)
« Jamais un film de fiction ne s'était autant approché d'un opéra. Et les conditions dans lesquelles Sergueï Eisenstein devait travailler font que l'ensemble est encore plus dramatique, plus opératique que la plupart des opéras. La première partie d'Ivan le Terrible fut un grand succès en 1944, notamment au Kremlin. Joseph Staline aimait se reconnaître dans le portrait du tsar "héroïque" Ivan IV. Au départ, il était question d'un triptyque, mais la deuxième partie d'Ivan le terrible, Bojarski Zagovar, plut beaucoup moins au tsar rouge. Le récit ne parle plus de conquêtes et de pacifications mais des nombreuses intrigues et machinations à la cour d'Ivan IV. On ne le dit jamais haut et fort, mais il est clair qu'on vise le régime sanguinaire de Staline au Kremlin. Dans son Cuirassé Potemkine, il n'y avait qu'agitation et dynamisme, notamment grâce aux scènes de masse et au rapide montage parallèle. Pour Ivan, Eisenstein opte pour un style presque opposé. Plus solennel, plus mystique, ce qui convient mieux au sujet. Tel un photographe scolaire, il pose sa caméra à un endroit fixe, en créant ainsi un cadre immobile. À ce cadre, il oppose les mouvements des acteurs. Comment les acteurs apparaissent soudainement dans ce cadre, à quelle vitesse et sous quel angle, tout cela est d'une importance capitale pour Eisenstein. Les émotions des personnages trouvent ainsi leur expression. C'est justement ce cadre fixe qui permet de créer une tension supplémentaire. Comme si on voyait l'intérieur d'une mystérieuse boîte à images. » (Paul Verhoeven)