Générique
Réalisateur :
Louis Malle
Assistants réalisateurs :
Michel Ferry, Luc Etienne
Scénaristes :
Louis Malle, Jean-Claude Carrière
Sociétés de production :
NEF - Nouvelles Éditions de Films (Paris), TF1 Films Production, Ellepi Films (Roma)
Producteur :
Louis Malle
Producteur exécutif :
Vincent Malle
Directeur de production :
Gérard Molto
Distributeur d'origine :
Pyramide Distribution (Paris)
Directeur de la photographie :
Renato Berta
Ingénieur du son :
Jean-Claude Laureux
Mixeur :
Dominique Hennequin
Compositeur de la musique originale :
Stéphane Grappelli
Compositeurs de la musique préexistante :
Wolfgang Amadeus Mozart "L'Air de Chérubin" extrait des "Noces de Figaro", Claude Debussy "Prélude Général Lavine" et "La Fille du bédouin" extrait du "Comte Obligado"
Décorateurs :
Philippe Turlure, Willy Holt
Costumier :
Catherine Leterrier
Maquilleurs :
Joël Lavau, Françoise Chapuis
Coiffeurs :
Christine Berroyer, Laurence Le Bourvelec
Monteur :
Emmanuelle Castro
Script :
France La Chapelle
Régisseur :
Jean-Yves Asselin
Directeur de casting :
Jeanne Biras
Photographe de plateau :
Jeanne-Louise Bulliard
Interprètes :
Michel Piccoli (Milou), Miou-Miou (Camille), Michel Duchaussoy (Georges), Dominique Blanc (Claire), Harriet Walter (Lily), Bruno Carette (Grimaldi), François Berléand (Daniel), Paulette Dubost (Madame Vieuzac), Martine Gautier (Adèle), Rozenne Le Tallec (Marie-Laure), Jeanne Herry-Leclerc (Françoise), Renaud Danner (Pierre-Alain), Denise Juskiewenski (Madame Abel), Anne-Marie Bonange (une voisine), Jacqueline Staup (une voisine), Georges Vaur (Delmas), Bernard Brocas (le curé), Hubert Saint-Macary (Paul), Valérie Lemercier (Madame Boutelleau), Etienne Draber (Monsieur Boutelleau), Marcel Bories (Léonce), Nicolas Prieur (un jumeau), Benjamin Prieur (un jumeau), Stéphane Broquedis (le jeune garagiste), Diane Gracis (la jeune fille), Serge Angeloff (le fiancé d’Adèle)
Autour du corps de la grand-mère défunte, une étrange farandole, qui chante à tue-tête La Fille du bédouin. Un joyeux bordel, un moment d’explosion, irrévérence et tendresse mêlées, à l’image de tout le film. Louis Malle prend un malin plaisir à égratigner la bourgeoisie de province en plein Mai 68, injecte de la dérision dans chaque plan, réglant de loin quelques comptes avec sa propre histoire. Au fur et à mesure, le puzzle familial, avec sa ribambelle de caractères, compose le visage de la France soixante-huitarde, au fin fond du Gers. Autour de Milou/Piccoli, Miou-Miou en bourgeoise coincée qui cuisine et chante du Mozart, suprême ironie vingt ans après Les Valseuses, ou encore Dominique Blanc, césarisée pour son rôle de lesbienne cassante, et Bruno Carette dans sa dernière apparition. Les scènes de repas ponctuent et épousent l’histoire, sombrant peu à peu dans une douce décadence, déjeuner classique, dîner aux chandelles, pique-nique organisé et finalement repas improvisé dans la nature. C’est là que que se retrouvent et se révèlent les personnages de ce film choral avec, toujours, en toile de fond, Paris et ses événements, si loin et si proche. Ponctué par le jazz de Grappelli, vif, joyeux, ou des bribes de L’Internationale, le printemps s’installe et la sève monte, entre badinage et discussions politiques. Une parenthèse enchantée, comme si Malle et son scénariste Jean-Claude Carrière avaient eu, eux aussi, envie d’appliquer la recette de Voltaire, citée par Milou : « J’ai décidé d’être heureux parce que c’est bon pour la santé »…