Générique
Réalisateur :
Michel Blanc
Assistants réalisateurs :
Christophe Vassort, Thierry Mauvoisin
Scénariste :
Michel Blanc
Auteur de l'oeuvre originale :
Bertrand Blier d’après une idée
Dialoguiste :
Michel Blanc
Sociétés de production :
Gaumont, TF1 Films Production
Producteur délégué :
Patrice Ledoux
Directeur de production :
Jérôme Chalou
Directeur de la photographie :
Eduardo Serra
Cadreur :
Pascal Ridao
Opérateur steadycam :
Patrick deRanter
Ingénieur du son :
Pierre Befve
Mixeur :
Dominique Hennequin
Compositeur de la musique originale :
René-Marc Bini
Décorateur :
Carlos Conti
Costumiers :
Elisabeth Tavernier, Chanel pour Carole Bouquet, Patrick Lavoix pour Michel Blanc
Maquilleur :
Jacques Clémente
Coiffeur :
Thierry Marino
Monteur :
Maryline Monthieux
Script :
Patrick Aubrée
Régisseur :
Christine deJekel
Directeur de casting :
Françoise Menidrey
Coordinateur des effets spéciaux :
Pitof
Cascadeur :
Daniel Vérité
Photographe de plateau :
Jérôme Prébois
Interprètes :
Michel Blanc (dans son propre rôle et Patrick Olivier), Carole Bouquet (dans son propre rôle), Philippe Noiret (dans son propre rôle), Thierry Lhermitte (dans son propre rôle), Gilles Jacob (dans son propre rôle), Gérard Jugnot (dans son propre rôle), Dominique Lavanant (dans son propre rôle), Mathilda May (dans son propre rôle), Josiane Balasko (dans son propre rôle), Marie-Anne Chazel (dans son propre rôle), Christian Clavier (dans son propre rôle), Roman Polanski (dans son propre rôle), Charlotte Gainsbourg (dans son propre rôle), Guillaume Durand (dans son propre rôle), David Hallyday (dans son propre rôle), Estelle Hallyday (dans son propre rôle), Régine (dans son propre rôle), Jean-Luc Miesch (dans son propre rôle), Margot Capelier (dans son propre rôle), Raoul Billerey (le père de Michel Blanc), Dominique Besnehard (l’agent de Michel Blanc), Jean-Louis Richard (le psychiatre), François Morel (l'adjoint), Philippe duJanerand (l'inspecteur de police), Jacques Buron (un policier), Luc Florian (un policier), Fabrice Roux (le réceptionniste du Carlton), Philippe Frécon (l’admirateur au Carlton), Franck Messaoudi (le serveur du Carlton), Guy Laporte (l’animateur de la boite de nuit), Cécile Auclert (Karine, Miss Gros seins), Thierry Mauvoisin (l’assistant), Vincent Grass (l’échangiste), Albert Goldberg (le videur de chez Régine), Marie Mergey (la mère de Michel Blanc), Jean-Pierre Clami (le chauffeur de taxi), Sophie d'Aulan (une journaliste), Alexandre Kara (un journaliste), Frédéric Dezert (un journaliste), Arno Chevrier (un voyou), Antoine Basler (un voyou), François Aragon (un voyou), Aïda Daghari (l’infirmière des urgences), Dorothée Jemma (la femme enceinte), Philippe Garnier (le brancardier), Andrée Damant (Madame Volpi), Guillaume Barrière (le speaker du supermarché), Olivier Hémon (le spectateur au supermarché), Michel Amphoux (le patron du bistrot), Luc-Antoine Salmont (le client du bistrot), Marie Pillet (la cliente du bistrot), Anne-Marie Jabraud (Madame Olivier), Salvatore Ingoglia (un voisin), Maurice Mons (un voisin), Dominique Marcas (une femme), Christine Pignet (une femme), Colette Charbonneau (Madame Chanfrin), Louba Guertchikoff (Madame Baudet), Christian Poupeau (le fils Baudet), Carole Brenner (une serveuse de la cafétéria), Katia Delagarde (une serveuse de la cafétéria), Jacques Delaporte (le consommateur de la cafétéria), Marc Betton (le chef des gendarmes), Paule Daré (la bonne de Carole Bouquet), Charlotte Maury (la patronne du café), Muriel Solvay (la fille à l’accueil de la joaillerie), Jean-François Perrier (le directeur de la joaillerie), Mouloud Rozen (un spectateur), Kader Boukhanef (un spectateur), Bruno Moynot (le chauffeur de maître), Lucien Pascal (le vieux monsieur), Martine Audrain (la vieille dame), Christian Spillemaecker (le gardien de prison), Alain MacMoy (le directeur de la prison), Bernard Farcy (l’employé de l’ANPE), Christophe Vassort (l’assistant de Roman Polanski)
Dix ans après Marche à l'ombre, son premier essai, Michel Blanc repasse derrière la caméra avec Grosse Fatigue, second long métrage personnel dans lequel il égratigne les conséquences d'une célébrité écrasante. Inspiré par les propres déboires de Gérard Jugnot face à un sosie ayant usurpé son identité, l'acteur-réalisateur imagine une comédie caustique, prix du scénario au Festival de Cannes en 1994, où il filme, entre humour noir et autodérision, les retrouvailles de la troupe du Splendid. Telle une fausse pièce de théâtre au regard acéré sur le cinéma français, Grosse Fatigue matérialise à l'écran les questionnements de son auteur, désireux de laisser s'exprimer sa réelle personnalité dans un film original. À travers son récit surréaliste de double malveillant, il assimile l'exposition médiatique à un cauchemar éveillé, capable de susciter une réflexion à peine dissimulée sur la dépression et la culpabilité. Dans cette volonté de mettre en scène une réalité afin de la détourner, Michel Blanc casse son éternelle image de joyeux luron pour mieux se moquer de lui-même. Avec des dialogues enlevés à la tonalité grinçante, il dissèque les difficultés du métier d'acteur et la duplicité qui en découle au cœur d'une partition où règne l'influence de Woody Allen. À ses côtés, Carole Bouquet fait ses premiers pas dans la comédie avec une glorieuse prestation qui s'éloigne de ses rôles dramatiques, grâce à un second degré aussi bienvenu que malicieux.
Céline Bourdin