Générique
Réalisateur :
Orson Welles
Assistants réalisateurs :
Marc Maurette, Paul Seban, Sophie Becker
Scénariste :
Orson Welles
Auteur de l'oeuvre originale :
Franz Kafka d'après le roman "Le Procès"
Auteur de l'adaptation française :
Pierre Cholot
Dialoguiste :
Orson Welles
Sociétés de production :
Paris-Europa Productions (Paris), FICIT - Finanziaria Cinematografica Italiana (Roma), Hisa-Film GmbH (München)
Producteurs :
Yves Laplanche, Alexander Salkind, Michel Salkind
Directeur de production :
Robert Florat
Distributeur d'origine :
UFA-Comacico (Paris)
Directeur de la photographie :
Edmond Richard
Cadreur :
Adolphe Charlet
Ingénieurs du son :
Guy Villette, Julien Coutellier
Mixeur :
Jacques Lebreton
Compositeur de la musique originale :
Jean Ledrut
Compositeur de la musique préexistante :
Tomaso Albinoni "Adagio"
Décorateur :
Jean Mandaroux
Costumier :
Hélène Thibault
Maquilleur :
Louis Dor
Monteurs :
Yvonne Martin, Fritz H. Muller, Orson Welles
Script :
Marie-Josée Kling
Régisseur :
Jacques Pignier
Animateurs :
Alexandre Alexeieff, Claire Parker
Photographe de plateau :
Roger Corbeau
Interprètes :
Anthony Perkins (Joseph K.), Jeanne Moreau (Mademoiselle Burstner), Romy Schneider (Leni), Elsa Martinelli (Hilda), Orson Welles (Albert Hastler, l'avocat), Madeleine Robinson (Madame Grubach), Suzanne Flon (Mademoiselle Pittl, la boiteuse), Akim Tamiroff (Bloch), Arnoldo Foà (l'inspecteur), Fernand Ledoux (le chef-greffier), Claudine Maugey (une petite fille bossue), Billy Kearns (un sous-inspecteur), Jess Hahn (un sous-inspecteur), Maurice Teynac (le sous-directeur), Carl Studer (un bourreau), Raoul Delfosse (un bourreau), Jean-Claude Rémoleux (un bourreau), Thomas Holtzmann (l'étudiant en droit), Wolfgang Reichmann (l'huissier), Max Haufler (l'oncle Max), Michael Lonsdale (le prêtre), Max Buchsbaum (le juge), Naydra Shore (Irmie, la cousine de Joseph K.), William Chappell (Titorelli), Paola Mori (l'archiviste du tribunal), Guy Grosso (un collègue de K.)
D'après l'œuvre de Kafka, le parcours absurde et cauchemardesque d'un citoyen victime d'une société bureaucratique totalitaire. Corps longiligne, gestes maladroits, Anthony Perkins endosse, tout en nuances, le rôle de l'anti-héros pris dans un labyrinthe sans issue. D'une architecture vertigineuse, les décors du Procès sont aussi grandioses que le château de Xanadu de Citizen Kane. Recréés en partie dans l'ancienne gare d'Orsay, ils matérialisent superbement le malaise kafkaïen et donnent l'occasion à Welles d'exprimer ses propres angoisses : « S'il m'a été possible de faire ce film, c'est parce que j'ai fait des rêves récurrents de culpabilité toute ma vie : je suis en prison, je ne sais pas pourquoi. C'est quelque chose qui me touche de près. » Son œuvre la plus personnelle, virtuose et hallucinatoire.