Générique
Réalisateur :
Marie-Claude Treilhou
Assistants réalisateurs :
Bernadette Cellier, Philippe Tuin, Dominique Furgé, Gilbert Guichardière
Scénariste :
Marie-Claude Treilhou
Collaborateur scénaristique :
Noël Simsolo
Sociétés de production :
Les Films du Losange (Paris), TSF Productions, TF1 Films Production, Canal+
Producteur délégué :
Margaret Ménégoz
Directeur de production :
Amira Chemakhi
Distributeur d'origine :
Les Films du Losange (Paris)
Directeur de la photographie :
Jean-Bernard Menoud
Ingénieurs du son :
Georges Prat, Emmanuel Hachette
Compositeur de la musique originale :
Bruno Coulais
Décorateur :
Anne-Marie Moulin
Costumier :
Anne-Marie Moulin
Monteurs :
Khadicha Bariha, Hamida Mekki, Bernadette Cellier
Interprètes :
Danielle Darrieux (Armande), Micheline Presle (Germaine et Marie-Louise), Paulette Dubost (Suzanne), Robert Lamoureux (Albert), Michel Galabru (Georges), Manuela Gourary (Madame Azaro), Paulette Bouvet (la présentatrice du spectacle), Jean Roquel (Hervé), Amira Chemakhi (l'infirmière), Sherif Scouri (le chauffeur de taxi), Hervé Favre (l'homme du cimetière), Silvath Vong (le chanteur chinois), Matho (le pianiste du spectacle)
Scène de ménage de la vie ordinaire. Dans l'encadrement de la porte de la cuisine, un vieux couple se dispute. Michel Galabru peste contre Paulette Dubost. Il n'a aucune envie de passer la journée avec la famille de sa femme. Assise à la table en formica, les mains sur les oreilles, elle répète inlassablement : « Parle, parle, j'entends rien ! » C'est le début d'une folle journée pour Suzanne, qui va rejoindre sœurs et beau-frère pour une expédition au cimetière, une aventure au restaurant chinois, un dimanche d'Épiphanie fait de querelles, de médisances et de tracas. Des petits riens mais une mine d'or pour Marie-Claude Treilhou, militante d'un cinéma du quotidien, proche de Paul Vecchiali et de Gérard Frot-Coutaz, attentive à une mise en scène dépouillée, au service du réel et des dialogues authentiques. Après le magnifique Simone Barbès ou la vertu et L' Âne qui a bu la Lune, la réalisatrice fait exceptionnellement appel à des interprètes professionnels : aux côtés de Paulette Dubost, Micheline Presle et Danielle Darrieux composent, avec un art du naturel, de vieilles radoteuses, aussi agaçantes que délicieuses, prêtes à se brouiller pour un détail vestimentaire ou sur le sens de l'Immaculée Conception. Loin de la caricature, Treilhou épingle tous les ridicules de leur vie étriquée, avec justesse et d'une drôlerie émouvante, jusqu'au moment de la galette où chacune désigne son roi et chaque roi sa reine. Teintée de tristesse, la conclusion du beau-frère est sans appel : « Encore un dimanche de réussi ! »
Delphine Simon-Marsaud