Générique
Réalisateur :
Bertrand Tavernier
Assistants réalisateurs :
Philippe Bérenger, Olivier Horlait, Jean Fellous
Scénariste :
Colo Tavernier
Sociétés de production :
Cléa Productions, AMLF, TF1 Films Production, Les Films de la Tour, Little Bear (Paris), Scena Film
Producteur délégué :
Adolphe Viezzi
Directeur de production :
Pierre Saint-Blancat
Distributeur d'origine :
AMLF
Directeur de la photographie :
Bruno deKeyzer
Ingénieur du son :
Michel Desrois
Compositeurs de la musique originale :
Ron Carter, Lily Boulanger
Décorateur :
Guy-Claude François
Costumier :
Jacqueline Moreau
Monteur :
Armand Psenny
Photographe de plateau :
Georges Pierre
Interprètes :
Bernard-Pierre Donnadieu (François de Cortemart), Julie Delpy (Béatrice), Nils Tavernier (Arnaud), Monique Chaumette (La mère de François), Robert Dhéry (Raoul), Michèle Gleizer (Hélène), Maxime Leroux (Richard), Jean-Claude Adelin (Bertrand Lemartin), Jean-Louis Grinfeld (maître Blanche), Claude Duneton (curé), Isabelle Nanty (nourrice), Jean-Luc Rivals (Jehan), Roseline Vuillaume (Marie), Maïté Maillé (la noiraude), Albane Guilhe (la recluse), Marie Privat (Marguerite), Sébastien Konieczny (François enfant), Vincent Saint-Ouen (père de François), Tina Sportolaro (mère de François jeune)
Tout au long de son œuvre, Bertrand Tavernier n'a jamais cessé de rassembler ses passions pour l'histoire et le cinéma dans des longs métrages à la fois amples et ambitieux, capables de saisir les plus subtils détails de chaque époque. Après la Régence (Que la fête commence...) ou la fin du XIXe siècle (Le Juge et l'assassin), le cinéaste recrée le Moyen-Âge dans un projet initié par le réalisateur italien Riccardo Freda, qui souhaitait faire un remake de son propre film Le Château des amants maudits, sorti en 1956. Tourné au château de Puivert dans des décors naturels, La Passion Béatrice s'éloigne des clichés médiévaux et des rites de l'amour courtois pour raconter l'inhumanité d'une guerre qui brise les esprits. De ce père abîmé, pétri de haine jusqu'à la folie, à sa jeune fille sensible mais intrépide, Bertrand Tavernier ravive l'essence du Moye-Âge dans un hommage à la chanson de geste, refusant d'éluder la brutalité et la violence. Sur un scénario de Colo O'Hagan Tavernier, son ex-épouse, il insuffle à sa sombre peinture de l'âme humaine une certaine fougue grâce à sa mise en scène, nourrie par l'interprétation de Julie Delpy, éblouissante héroïne entre innocence et obstination.