En raison des ralentissements liés aux contrôles de sécurité à l’entrée du bâtiment, nous vous conseillons d’arriver 30 minutes avant le début de votre séance, les retardataires ne pouvant être acceptés en salle. Nous vous rappelons que les valises et les sacs de grande taille ne sont pas acceptés dans l’établissement.
Avec Delphine Seyrig, Jean-Pierre Kérien, Nita Klein.
1962. Une antiquaire, qui vit avec son beau-fils, reçoit son amour de jeunesse, accompagné d'une jeune actrice. Sur un scénario coécrit avec Jean Cayrol, Resnais fait planer le spectre de la guerre d'Algérie, creuse les déchirures du siècle et les amours meurtries. La mise en scène est volontairement théâtralisée, le montage, virtuose, Seyrig est merveilleuse. « Un chef-d'œuvre terrible », comme l'écrivait Cocteau.
« Du malheur ou de la misère, on peut toujours en revenir, comme mon héroïne Hélène ou son beau-fils Bernard. Le tout est de pouvoir être de retour chez soi, au moment où nous devons prendre en charge notre destin dans sa totalité ou dans ses manques. J'ai appris cette leçon des camps. Si nous sommes des êtres de passage, des sortes de squatters du sentiment ou de la rêverie, des témoins introuvables, des errants sans le savoir, si nous n'arrivons plus à suivre dans l'exiguïté d'une journée tous ses moments, si nous oublions d'exister à cause de notre hâte, de notre fatigue, à cause d'un ancien drame, si nous avons connu l'usure d'un costume, d'une sensibilité, nous sommes malgré tout dans l'espérance de nous-mêmes ; nous arrivons à faire, pour reprendre l'expression de Char, que "nos mains de défaite et de progrès soient également nécessaires". Nous sommes toujours inespérés. » (Jean Cayrol)
« Je crois que Muriel a dix sujets, dix, vingt sujets. On y trouve même des sujets auxquels Resnais ni même Cayrol n'ont pensé. C'est la force d'un grand film. Mais plus vous le voyez, plus ça se simplifie. J'ai vu deux fois Muriel. La première fois, j'ai eu l'impression d'une chose absolument neuve. Mais à la deuxième vision, ça devenait une œuvre classique, parfaite, claire, sans problème. Et c'est pourquoi j'ai l'impression que cela va être un grand succès auprès du vrai public. Le vrai public, pour moi, c'est évidemment celui des salles de quartiers. » (Henri Langlois)
Générique
Réalisateur :
Alain Resnais
Assistant réalisateur :
Jean Léon
Scénariste :
Jean Cayrol
Dialoguiste :
Jean Cayrol
Sociétés de production :
Argos Films, Dear Film Produzione (Roma), Alpha Productions, Les Films de la Pléiade (Paris)
Producteur :
Pierre Braunberger
Producteur délégué :
Anatole Dauman
Directeur de production :
Philippe Dussart
Directeur de la photographie :
Sacha Vierny
Ingénieur du son :
Antoine Bonfanti
Compositeur de la musique originale :
Hans Werner Henze
Décorateur :
Jacques Saulnier
Costumier :
Lucilla Mussini
Monteurs :
Kenout Peltier, Eric Pluet
Script :
Sylvette Baudrot
Interprètes :
Delphine Seyrig (Hélène Aughain), Jean-Pierre Kérien (Alphonse Noyard), Nita Klein (Françoise), Jean-Baptiste Thierrée (Bernard Aughain), Laurence Badie (Claudie), Claude Sainval (Roland de Smoke), Jean Champion (Ernest), Martine Vatel (Marie-Dominique), Nelly Borgeaud (L'acheteuse), Jean Dasté (L'homme à la chèvre), Philippe Laudenbach (Robert), Robert Bordenave (le croupier), Gaston Joly (le tailleur), Julien Verdier (l'homme de la grange), Catherine deSeynes (La femme du tailleur), Françoise Bertin (Simone), Wanda Kérien (la cliente), Jean-Jacques Lagarde (l'employé du casino), Gérard Lorin (Marc), Laure Paillette (la cliente dans la rue), Yves Vincent (l'acheteur)
« Du malheur ou de la misère, on peut toujours en revenir, comme mon héroïne Hélène ou son beau-fils Bernard. Le tout est de pouvoir être de retour chez soi, au moment où nous devons prendre en charge notre destin dans sa totalité ou dans ses manques. J'ai appris cette leçon des camps. Si nous sommes des êtres de passage, des sortes de squatters du sentiment ou de la rêverie, des témoins introuvables, des errants sans le savoir, si nous n'arrivons plus à suivre dans l'exiguïté d'une journée tous ses moments, si nous oublions d'exister à cause de notre hâte, de notre fatigue, à cause d'un ancien drame, si nous avons connu l'usure d'un costume, d'une sensibilité, nous sommes malgré tout dans l'espérance de nous-mêmes ; nous arrivons à faire, pour reprendre l'expression de Char, que "nos mains de défaite et de progrès soient également nécessaires". Nous sommes toujours inespérés. » (Jean Cayrol)
« Je crois que Muriel a dix sujets, dix, vingt sujets. On y trouve même des sujets auxquels Resnais ni même Cayrol n'ont pensé. C'est la force d'un grand film. Mais plus vous le voyez, plus ça se simplifie. J'ai vu deux fois Muriel. La première fois, j'ai eu l'impression d'une chose absolument neuve. Mais à la deuxième vision, ça devenait une œuvre classique, parfaite, claire, sans problème. Et c'est pourquoi j'ai l'impression que cela va être un grand succès auprès du vrai public. Le vrai public, pour moi, c'est évidemment celui des salles de quartiers. » (Henri Langlois)