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D'après les pièces Le Mariage de Figaro et Le Barbier de Séville de Beaumarchais.
Avec Edmond Van Duren, Arlette Marchal, Odette Talazac.
Avant son départ pour l’armée, le page Chérubin obtient un rendez-vous de la comtesse Rosine, qui succombe à son charme. Quelque temps plus tard, il reçoit d’elle une lettre désespérée.
Restauration Gaumont en 4K à partir de deux négatifs originaux nitrate conservés par Gaumont et La Cinémathèque française avec l'aide du CNC. Travaux effectués chez Eclair.
Figaro est la dernière adaptation muette de grand prestige d'une pièce théâtrale de répertoire, réalisée par Gaston Ravel avec la collaboration du décorateur Tony Lekain. Elle est aussi particulièrement complexe : le scénario condense en effet la matière des trois célèbres pièces de Beaumarchais, prenant pour fil rouge l'histoire du comte et de la comtesse Almaviva. Les trois pièces constituent autant d'étapes de la vie du couple : leur rencontre passionnée (Le Barbier de Séville), l'infidélité du comte (Le Mariage de Figaro) et la découverte d'une liaison passée de la comtesse (La Mère coupable). Du récit tourmenté de ces amours, menacées par la dépravation des mœurs et les manipulations, se dégage un pessimisme contrebalancé par la fougue de Suzanne et Figaro, qui s'imposent en garants de l'intégrité morale et affective du couple. La satire de classe, au cœur de l'œuvre de Beaumarchais, est ici évincée : très peu de répliques originelles sont reprises en intertitres, tandis que le scénario et la mise en scène ne donnent aucun indice sur le rapport de rivalité originel entre le comte et son ancien valet. Ravel apporte au récit une importante modification, qui en change profondément le déroulement : Figaro devient ici le complice de Rosine et le témoin réactif de son mal-être. L'espièglerie de cet ange gardien providentiel s'exprime dans le jeu bondissant du danseur et vedette de music-hall Ernst Van Duren, dont c'est la dernière apparition à l'écran.
Laurent Husson
Générique
Réalisateur :
Gaston Ravel
Assistants réalisateurs :
Solange Bussi, Henri Lepage, André Michaud
Auteur de l'oeuvre originale :
Beaumarchais d'après les pièces : " Le Mariage de Figaro, Le Barbier de Séville... "
Société de production :
Franco-Film
Distributeur d'origine :
Aubert-Franco Film
Directeur de la photographie :
Roger Forster
Cadreurs :
Emile Pierre, Albert Duverger
Ingénieur du son :
André Roubaud
Décorateur :
Tony Lekain
Costumier :
Georges K. Benda
Interprètes :
Edmond Van Duren (Figaro), Arlette Marchal (Rosine), Odette Talazac (Marceline), Genica Missirio (Bogaerts), Marie Bell (Suzanne), Jean Weber (Chérubin), Tony D'Algy (le comte Almaviva), José Davert (Basile), Léon Bélières (le docteur Bartholo), Roland Caillaux (Grippe-Soleil)
Restauration Gaumont en 4K à partir de deux négatifs originaux nitrate conservés par Gaumont et La Cinémathèque française avec l'aide du CNC. Travaux effectués chez Eclair.
Figaro est la dernière adaptation muette de grand prestige d'une pièce théâtrale de répertoire, réalisée par Gaston Ravel avec la collaboration du décorateur Tony Lekain. Elle est aussi particulièrement complexe : le scénario condense en effet la matière des trois célèbres pièces de Beaumarchais, prenant pour fil rouge l'histoire du comte et de la comtesse Almaviva. Les trois pièces constituent autant d'étapes de la vie du couple : leur rencontre passionnée (Le Barbier de Séville), l'infidélité du comte (Le Mariage de Figaro) et la découverte d'une liaison passée de la comtesse (La Mère coupable). Du récit tourmenté de ces amours, menacées par la dépravation des mœurs et les manipulations, se dégage un pessimisme contrebalancé par la fougue de Suzanne et Figaro, qui s'imposent en garants de l'intégrité morale et affective du couple. La satire de classe, au cœur de l'œuvre de Beaumarchais, est ici évincée : très peu de répliques originelles sont reprises en intertitres, tandis que le scénario et la mise en scène ne donnent aucun indice sur le rapport de rivalité originel entre le comte et son ancien valet. Ravel apporte au récit une importante modification, qui en change profondément le déroulement : Figaro devient ici le complice de Rosine et le témoin réactif de son mal-être. L'espièglerie de cet ange gardien providentiel s'exprime dans le jeu bondissant du danseur et vedette de music-hall Ernst Van Duren, dont c'est la dernière apparition à l'écran.
Laurent Husson