Générique
Réalisateur :
Marcel Carné
Assistants réalisateurs :
Pierre Blondy, Pierre Granier-Deferre, Lou Bonin
Scénaristes :
Marcel Carné, Jacques Sigurd
Auteur de l'oeuvre originale :
Jacques Viot d'après la nouvelle "La Choute"
Dialoguiste :
Jacques Sigurd
Sociétés de production :
Del Duca Films, Galatea Film (Roma)
Producteur :
Robert Dorfmann
Directeur de production :
Léon Carré
Distributeur d'origine :
Les Films Corona (Paris)
Directeur de la photographie :
Roger Hubert
Cadreur :
Adolphe Charlet
Ingénieur du son :
Antoine Archimbaud
Compositeur de la musique originale :
Maurice Thiriet
Auteur des chansons originales :
Bob Castella "La Ballade de Paris"
Compositeur des chansons originales :
Bob Castella "La Ballade de Paris"
Interprète des chansons originales :
Yves Montand "La Ballade de Paris"
Décorateur :
Paul Bertrand
Costumier :
Cristóbal Balenciaga pour les robes
Maquilleurs :
Boris Karabanoff, Jean Ulysse
Monteur :
Henri Rust
Script :
Christiane Nat
Régisseur :
André Hoss
Coordinateur des effets spéciaux :
Nicolas Wilcke
Photographe de plateau :
Walter Limot
Interprètes :
Jean Gabin (Victor Le Garrec), Arletty (Blanche Le Garrec), Roland Lesaffre (André Ménard), Marie Daëms (Corinne), Simone Paris (Chantal), Folco Lulli (Angelo Posi), Ave Ninchi (Angela Posi), Maria Pia Casilio (Maria Posi), Jean Parédès (Jean-Marc), Marcelle Praince (la vieille mondaine), Maurice Sarfati (Jojo), Mathilde Casadesus (la voyageuse), Jean Bellanger (le voyageur), Lucien Raimbourg (l'employé de l'hôpital), Simone Duhart (la logeuse), Gil Delamare (un ami d'André), Sébastien Ferrer (un boxeur), Legendre (un boxeur), Streicher (un boxeur), Roger Michelot (l'entraîneur), Henri Coutet (un fort des halles), Jimmy Perrys (un fort des halles), Georges Bever (un ouvrier), Eugène Stuber (un spectateur), Jean-François Poron (un spectateur), Nicole Regnault
Restauration en 4K à partir du négatif original par Studio Canal avec l'aide du CNC (Laboratoire L'Image retrouvée). Avec réintégration de la chanson d'Yves Montand en début de programme sur noir image en pré-générique.
Dans son autobiographie, La Vie à belles dents, Marcel Carné confie son désir de réaliser un film sur le milieu de la boxe pour « évoquer l’existence courageuse des jeunes amateurs qui, ayant à peine achevé leur travail souvent pénible la journée, se précipitent dans une salle d’entraînement pour « mettre les gants » et combattre ». Pour cela, il fréquente la salle Wagram et celle du Central de la rue du Faubourg Saint-Denis qui deviendra le décor du combat majeur du film. Roland Lesaffre, dans le rôle du jeune boxeur André Ménard, n’est pas doublé pour l’ultime combat de boxe (au cours duquel il doit affronter Séraphin Ferrer, champion d’Europe de l’époque), un combat qui accapare l’équipe de tournage pendant quatre jours. Le film adopte ainsi une esthétique naturaliste et propose quelques plans documentaires du marché des Halles. À travers sa galerie de personnages secondaires, Carné montre différentes couches de l’immigration à Paris, de l’entraîneur breton aux épiciers italiens, en passant par une rapide immersion dans un café-hôtel uniquement fréquenté par des Algériens. En plus de cette peinture du milieu parisien, Carné propose une histoire d’amour entre un prolétaire et une femme du monde. Par ailleurs, pour ce film, le cinéaste choisit de réunir à l’écran Jean Gabin et Arletty quinze ans après Le jour se lève, où ils jouent un couple (l’entraîneur et sa femme) ne partageant pas la même vision de leurs vieux jours. L’une des plus belles répliques du film est donnée à Gabin qui tente de rassurer son jeune poulain en lui rappelant que « l’important est ce que nous faisons de ce qu’on a fait de nous ».
Sarah Ohana