Générique
Réalisateur :
Howard Hawks
Assistant réalisateur :
Jack Sullivan
Scénaristes :
William Faulkner, Jules Furthman
Auteur de l'oeuvre originale :
Ernest Hemingway d'après le roman "En avoir... ou pas"
Dialoguiste :
William Faulkner
Société de production :
Warner Bros.
Producteur :
Howard Hawks
Producteur exécutif :
Jack L. Warner
Directeur de production :
Eric Stacey
Directeur de la photographie :
Sid Hickox
Ingénieur du son :
Oliver S. Garretson
Compositeurs de la musique originale :
Max Steiner, Hoagy Carmichael "How Little We Know"
Auteur des chansons originales :
Johnny Mercer "How Little We Know"
Directeur artistique :
Charles Novi
Décorateur :
Casey Roberts
Costumier :
Milo Anderson pour les robes
Maquilleur :
Perc Westmore
Monteur :
Christian Nyby
Script :
Meta Carpenter
Coordinateurs des effets spéciaux :
Roy Davidson, Rex Wimpy
Conseiller technique :
Louis Comien
Interprètes :
Humphrey Bogart (Harry "Steve" Morgan), Lauren Bacall (Marie "Slim" Browning), Marcel Dalio (Gérard dit "Frenchie"), Walter Brennan (Eddie), Dolores Moran (Hélène de Bursac), Hoagy Carmichael (Cricket), Sheldon Leonard (le lieutenant Coyo), Walter Molnar (Paul de Bursac), Walter Sande (Johnson), Dan Seymour (le capitaine Renard), Aldo Nadi (un garde du corps), Paul Marion (Beauclerc), Patricia Shay (Madame Beauclerc), Pat West (le barman), Emmett Smith (Emil), Janette Grae (Rosalie), Sir Lancelot (Horatio), Eugene Borden (le quartier-maître), Elzie Emanuel (un enfant), Harold Garrison (un enfant), Pedro Regas (un civil), Fred Farrell (le maître d'hôtel), Adrienne d'Ambricourt (une caissière), Marguerita Sylva (une caissière), Hal Kelly (le détective), Ron Randell (un enseigne de vaisseau), Audrey Armstrong (une danseuse), Joseph Milani (le cuisinier), Maurice Marsac (un gaulliste), Fred Dosch (un gaulliste), George Suzanne (un gaulliste), Louis Mercier (un gaulliste), Crane Whitley (un gaulliste)
« Anybody got a match? » Entre Bogart et Bacall, l'étincelle jaillit. Le début de l'histoire est connu, la femme de Hawks qui découvre la jeune fille en couverture du Harper's Bazaar, le cinéaste Pygmalion qui prend le temps de modeler sa créature, lui apprend à dompter sa voix rauque.
La suite l'est tout autant. Jules Furthman et Faulkner qui triturent la nouvelle d'Hemingway pour en tirer un scénario qui rappelle furieusement Casablanca, Vichy, la Résistance, un décor exotique, et l'exilé Marcel Dalio pour la french touch patriotique. La mise en scène sobre de Hawks pose un regard à la fois cynique et détaché sur l'ensemble. Et enfin, entre deux dialogues truffés de sous-entendus, l'allumette prend feu. Car Le Port de l'angoisse est avant tout la mise en scène du plus célèbre coup de foudre hollywoodien. Il aura suffi à l'insolente Bacall de lui montrer comment siffler pour que le pêcheur Bogart, faussement désabusé, mordre à l'hameçon. Et nous avec.