En raison des ralentissements liés aux contrôles de sécurité à l’entrée du bâtiment, nous vous conseillons d’arriver 30 minutes avant le début de votre séance, les retardataires ne pouvant être acceptés en salle. Nous vous rappelons que les valises et les sacs de grande taille ne sont pas acceptés dans l’établissement.
Avec Paul Wegener, Lyda Salmonova, Albert Steinrück.
Prague, au XVIème siècle, un rabbin crée avec de l’argile une gigantesque créature : le Golem. Usant de sorcellerie, il lui donne vie et pour mission de protéger les Juifs de la ville des persécutions.
Restauré en 2018 en 4K par la Friedrich-Wilhelm-Murnau-Stiftung, à partir notamment du négatif A conservé par la Cinémathèque Royale de Belgique.
En 1915, le Golem, une antique légende juive, revient au goût du jour grâce au récit éponyme de l’Autrichien Gustav Meyrink. Paul Wegener, l’auteur de L’Étudiant de Prague, longtemps acteur de théâtre chez Max Reinhardt, adapte le texte par trois fois au cinéma. Les deux premières versions restent aujourd’hui quasiment invisibles ; l’une est fragmentaire et l’autre perdue. Aussi est-ce la troisième, celle de 1920, coréalisée avec Carl Boese, qui est passée à la postérité. Paul Wegener : « C’est avec ce film que j’ai pénétré dans le domaine du cinéma pur. Tout y dépend de l’image, d’un certain flou où le monde fantastique du passé rejoint le monde du présent. » Certains films, bien plus que d’autres, sont amenés à laisser des empreintes profondes dans l’imaginaire et dans les mémoires. La version de 1920 du Golem est bien de ceux-là. Avant tout pour l’allure de son héros, le Golem, une imposante créature d’argile à la marche lente et lourde. Mais aussi pour son ambivalence, puisque de protecteur de la communauté juive à Prague, le Golem devient son assaillant et une menace quand il échappe à son créateur, Rabbi Loew. Bientôt il sème le feu et la mort derrière lui. Il fascine aussi parce qu’il est tour à tour figé (statue d’argile) et en mouvement (interprété par Paul Wegener lui-même). Le cinéma expressionniste croyait en la force des objets et des décors pour dire les déséquilibres et les tourments du monde. Avec Le Golem, Wegener et Bœse croient en une figure qui synthétise l’humain et l’objet de façon inquiétante. Le film eut une longue postérité au cinéma. Et donna naissance à bien d’autres figures prométhéennes et attachantes, et notamment à un monstre : la créature du docteur Frankenstein.
Pauline De Raymond
Générique
Réalisateur :
Carl Boese, Paul Wegener
Scénaristes :
Paul Wegener, Henrik Galeen
Auteur de l'oeuvre originale :
Gustav Meyrink d'après le roman "Le Golem"
Société de production :
UFA - Universum-Film AG (Berlin)
Directeurs de la photographie :
Karl Freund, Guido Seeber
Compositeur de la musique originale :
Hans Landsberger
Directeurs artistiques :
Hans Poelzig, Kurt Richter
Costumier :
Rochus Gliese
Interprètes :
Paul Wegener (le Golem), Lyda Salmonova (Miriam), Albert Steinrück (Rabbi Löw), Ernst Deutsch (Famulus), Hans Stürm (Rabbi Jehuda), Max Kronert (Tempeldiener), Otto Gebühr (l'empereur Luhois), Lothar Müthel (Florian), Greta Schröder (la fille à la rose)
Restauré en 2018 en 4K par la Friedrich-Wilhelm-Murnau-Stiftung, à partir notamment du négatif A conservé par la Cinémathèque Royale de Belgique.
En 1915, le Golem, une antique légende juive, revient au goût du jour grâce au récit éponyme de l’Autrichien Gustav Meyrink. Paul Wegener, l’auteur de L’Étudiant de Prague, longtemps acteur de théâtre chez Max Reinhardt, adapte le texte par trois fois au cinéma. Les deux premières versions restent aujourd’hui quasiment invisibles ; l’une est fragmentaire et l’autre perdue. Aussi est-ce la troisième, celle de 1920, coréalisée avec Carl Boese, qui est passée à la postérité. Paul Wegener : « C’est avec ce film que j’ai pénétré dans le domaine du cinéma pur. Tout y dépend de l’image, d’un certain flou où le monde fantastique du passé rejoint le monde du présent. »
Certains films, bien plus que d’autres, sont amenés à laisser des empreintes profondes dans l’imaginaire et dans les mémoires. La version de 1920 du Golem est bien de ceux-là. Avant tout pour l’allure de son héros, le Golem, une imposante créature d’argile à la marche lente et lourde. Mais aussi pour son ambivalence, puisque de protecteur de la communauté juive à Prague, le Golem devient son assaillant et une menace quand il échappe à son créateur, Rabbi Loew. Bientôt il sème le feu et la mort derrière lui. Il fascine aussi parce qu’il est tour à tour figé (statue d’argile) et en mouvement (interprété par Paul Wegener lui-même). Le cinéma expressionniste croyait en la force des objets et des décors pour dire les déséquilibres et les tourments du monde. Avec Le Golem, Wegener et Bœse croient en une figure qui synthétise l’humain et l’objet de façon inquiétante. Le film eut une longue postérité au cinéma. Et donna naissance à bien d’autres figures prométhéennes et attachantes, et notamment à un monstre : la créature du docteur Frankenstein.
Pauline De Raymond