Générique
Réalisateur :
Orson Welles
Assistants réalisateurs :
Eddie Donahoe, Fred Fleck
Scénaristes :
Orson Welles, Herman J. Mankiewicz
Collaborateurs scénaristiques :
John Houseman, Joseph Cotten
Sociétés de production :
Mercury Productions, RKO Radio Pictures - Radio-Keith-Orpheum
Producteur :
Orson Welles
Producteur associé :
Richard Barr
Producteur exécutif :
George Schaefer
Directeur de production :
J.R. Crone
Distributeur d'origine :
RKO Radio Pictures - Radio-Keith-Orpheum
Directeur de la photographie :
Gregg Toland
Cadreur :
Bert Shipman
Ingénieurs du son :
Bailey Fesler, James G. Stewart
Compositeur de la musique originale :
Bernard Herrmann
Chorégraphe :
Arthur Appell
Directeurs artistiques :
Van Nest Polglase, Perry Ferguson
Décorateur :
Darrell Silvera
Costumier :
Edward Stevenson
Maquilleur :
Mel Berns
Monteurs :
Robert Wise, Mark Robson
Script :
Amalia Kent
Directeurs de casting :
Rufus Le Maire, Robert Palmer
Coordinateur des effets spéciaux :
Vernon L. Walker
Photographe de plateau :
Alexander Kahle
Interprètes :
Orson Welles (Charles Foster Kane), Joseph Cotten (Jedediah Leland le reporter), Agnes Moorehead (Madame Mary Kane), Dorothy Comingore (Susan Alexander), Ruth Warrick (Emily Kane), Ray Collins (Gettys), Erskine Sanford (Herbert Carter), Everett Sloane (Bernstein), William Alland (Jerry Thompson), Paul Stewart (Raymond), George Coulouris (Thatcher), Gus Schilling (le maitre d'hotel), Philip Van Zandt (Monsieur Rawlston), Fortunio Bonanova (Matiste), Kathryn Trosper (une reporter), Alan Ladd (un reporter), Georgia Backus (Mademoiselle Anderson), Harry Shannon (le père de Kane), Sonny Bupp (Kane Jr.), Buddy Swan (Kane à 8 ans), Joan Blair (Georgia), Al Eben (Mike), Tom Curran (Teddy Roosevelt), Charles Bennett (le chanteur-amuseur du banquet de "L'Inquirer"), Edith Evanson (l'infirmière), Irving Mitchell (le docteur Corey), Arthur Kay (le chef d'orchestre), Tudor Williams (le chef des choeurs), Benny Rubin (Smather), Frances E. Neal (Ethel), Herbert Corthell (un journaliste), Edmund Cobb (l'ex-directeur de l'Inquirer), Milt Kibbee (un reporter), Richard Wilson (un reporter), Eddie Coke (un reporter), Walter Sande (un reporter), Louise Currie (une reporter), Arthur O'Connell (un reporter), Robert Dudley (un photographe), Ellen Lowe (Mademoiselle Townsend), Gino Corrado (Gino, le maître d'hôtel), Loretta Agar (la fille qui danse), Richard Baer (Hillman), Jack Curtis (le chef des imprimeurs), Tim Davis (le copy boy), Dona Dax (la bonne), Petra R. De Silva (la newswoman), John Dilson (le ward heeler), Suzanne Dulier (la bonne française), Jean Forward (la chanteuse d'opéra), Olin Francis (l'expressman), Louise Franklin (une serveuse), Al Frazier (l'homme gorille), Captain Garcia (le général), Peter Gowland (un invité), Lew Harvey (un homme du journal), Edward L. Hemmer (un homme), Mitchell Ingraham (un politicien), Walter James (un ward heeler), Carmen Laroux (une femme), Buck Mack (un homme), James T. Mack (le prompteur), Herman J. Mankiewicz (un homme du journal), Joe Manz (Jennings), Philip Morris (un politicien), Louis Natheaux (un reporter), George Noisom (un copy boy), Joseph North (un secrétaire), William H. O'Brien (un secrétaire), Guy Repp (un reporter), Francis Sayles (un politicien), Landers Stevens (un investigateur), Harry J. Vejar (le travailleur portugais), George Sherwood, Karl Thomas, Gregg Toland, Bruce Sidney, Glen Turnbull, Gohr Van Vleck, Patrick Whitney, Arthur Yeoman, Myrtle Rishell, Shimen Ruskin, Major McBride, Charles Meakin, Jack Morton, Edward Peil Jr., Thomas Pogue, Jack Raymond
Restauration 4K réalisée chez Warner Bros. Motion Picture Imagery par l'étalonneuse Janet Wilson, sous la supervision de Ned Price. Le négatif original n'existant plus, image reconstituée d'après trois interpositifs noirs et blancs à grain fin support nitrate. Son optique « RCA squeeze duplex format. »
Souhaitons que cette restauration soit l'occasion de dépoussiérer Citizen Kane, film que l'on ne voit plus vraiment tant il a été figé dans son statut quelque peu exagéré de chef-d'œuvre des chefs-d'œuvre. Le revoir avec un œil neuf, c'est constater que l'on ne peut s'en tenir à son audace, impressionnante, mais datée : son formalisme marqué par les cinémas allemand et soviétique des années 20, ses éclairages expressionnistes, ses décors démesurés, ses fameuses contre-plongées, son récit déconstruit, sa multiplicité de points de vue... Si le film reste irréductible à cette virtuosité très visible, c'est qu'elle s'échafaude autour d'un point aveugle, d'un secret enfoui dans le temps et sous les images. À la vanité de la fortune et de la puissance, incarnée par Charles Foster Kane, répond une esthétique de masques, de postiches, de distorsions, qui ne fait que souligner les manques et les vides d'une destinée apparemment pleine et accomplie. Jean-Paul Sartre, détracteur du film à sa sortie, lui reprocha des « inventions techniques qui ne sont pas faites pour rendre la vie ». Peut-être, mais si ces excès plastiques ont quelque chose de mortifère, c'est précisément parce qu'ils retracent une existence qui n'a cessé de passer à côté de la vie. Et ce n'est pas cette forme, aussi inventive soit-elle, qui produit l'émotion, mais bien ce qui se devine en-dessous, dans ses interstices, et qu'un détail dévoile parfois : l'écrin boursoufflé de Citizen Kane contient une œuvre poignante.
Marcos Uzal