Générique
Réalisateur :
Don Siegel
Réalisateur seconde équipe :
Joe Cavalier
Collaborateur à la réalisation :
Scott Hale
Assistants réalisateurs :
Burt Astor, Brad Aronson
Scénaristes :
John B. Sherry, Grimes Grice
Collaborateur scénaristique :
Claude Traverse
Auteur de l'oeuvre originale :
Thomas Cullinan d'après le roman "The Beguiled"
Sociétés de production :
Malpaso Productions, Universal Pictures
Producteur :
Don Siegel
Producteur associé :
Claude Traverse
Producteurs exécutifs :
Julian Blaustein, Clint Eastwood
Directeur de production :
Burt Astor
Directeur de la photographie :
Bruce Surtees
Cadreur :
Tim Vanik
Ingénieurs du son :
Waldon O. Watson, John Mack
Compositeur de la musique originale :
Lalo Schifrin
Auteurs des chansons originales :
Mae Mercer "All my troubles", Irwin Coster "Joys of living"
Compositeurs des chansons originales :
Mae Mercer "All my troubles", Irwin Coster "Joys of living"
Créateur des décors :
Ted Haworth
Directeur artistique :
Alexander Golitzen
Décorateur :
John P. Austin
Costumier :
Helen Colvig
Maquilleurs :
Bud Westmore, Frank Westmore, Perry " Mike " Germain, Marvin G. Westmore
Coiffeurs :
Larry Germain, Kaye Pownall, Gae Clark Butler, Kathryn Blondell
Monteur :
Carl Pingitore
Script :
Ray Quiroz
Régisseur :
Joe Cavalier
Directeur de casting :
Bob La Sanka
Coordinateur des effets visuels :
Jack DeBron
Cascadeur :
Buddy Van Horn
Interprètes :
Clint Eastwood (John McBurney), Geraldine Page (Martha Farnsworth), Elizabeth Hartman (Edwina Dabney), Jo Ann Harris (Carol), Darleen Carr (Doris), Mae Mercer (Hallie), Pamelyn Ferdin (Amelia, dite Amy), Melody Thomas (Abigail), Peggy Drier (Lizzie), Pattye Mattick (Janie), Charles Briggs (le capitaine confédéré), George Dunn (Jepson), Charles Martin (un soldat confédéré), Matt Clark (un soldat), Patrick Culliton (Miles), Buddy Van Horn (Bunderman), Jim Malinda (Wade), Randy Brown (un sergent confédéré), Victor Izay (le conducteur de chariot), Bill Lee (un chanteur)
Dans un Sud poisseux et bien plus proche de Tennessee Williams que de Margaret Mitchell, Don Siegel érige Clint Eastwood en objet érotique. À la fois joueur et jouet. Offert à la convoitise étouffante de ces mantes religieuses, petit groupe de femmes, mures ou bourgeonnantes, qui rivalisent de séduction. Siegel tire le fil de la perversion, qui change allègrement de camp, plante sa caméra entre les portes entrebaillées, derrière les persiennes, cadre les visages entre ombre et lumière, observant, les yeux mi-clos, ce joli petit monde. Morale mise à mal, huis clos, manipulation, fantasmes, loi du désir et donc de la frustration, inceste et viol, un chapelet de tabous égrenés un à un dans ce film d'atmosphère, étouffant et baroque, magnifique. Couleurs sombres, bruns et verts, pas de maquillage, éclairage à la bougie, recherche d'authenticité pour dénoncer et mettre l'accent sur les réalités de la guerre : on glisse insidieusement de la romance à l'horreur, du badinage à la souffrance, d'une tension sexuelle à un suspense mortel. Vénéneux, comme son twist final.