Générique
Réalisateur :
Luis Buñuel
Assistants réalisateurs :
Dossia Mage, Ignacio Villareal
Scénaristes :
Luis Alcoriza, Luis Buñuel, Raymond Queneau
Auteur de l'oeuvre originale :
José-André Lacour d'après le roman "La Mort en ce jardin"
Dialoguistes :
Gabriel Arout, Raymond Queneau
Sociétés de production :
Dismage (Paris), Producciónes Tepeyac (México)
Producteurs :
James-Jacques Mage, Oscar Dancigers
Producteurs exécutifs :
Léon Carré, Antonio deSalazar
Directeur de production :
Léon Carré
Distributeur d'origine :
Cinédis
Directeur de la photographie :
Jorge Stahl
Ingénieur du son :
Maurice Laroche
Compositeur de la musique originale :
Paul Misraki
Décorateur :
Edward Fitzgerald
Costumier :
Georgette Somohano
Maquilleur :
Román Juárez
Monteurs :
Marguerite Renoir, Denise Charvein
Scripts :
Colette Crochot, Javier Carreño
Régisseur :
Alberto Ferrer
Photographe de plateau :
Othon Argumedo
Interprètes :
Simone Signoret (Djin), Charles Vanel (Castin), Georges Marchal (Chark), Michel Piccoli (le père Lizzardi), Michèle Girardon (Maria), Tito Junco (Chenco), Raúl Ramírez (Alvaro), Luis Aceves Castañedas (Alberto), Jorge Martínez de Hoyos (le capitaine Ferrero), Alberto Pedret (le lieutenant Gimenez), Roger Stefani (un mineur), Jean-Marc Lambert (un mineur), Francisco Reiguera (le marchand), José Muñoz (un autre lieutenant), Manuel Dondé (le télégraphiste), Guillermo Hernández (le "Loup Noir"), Agustín Fernández, José Chávez, Chel López, Federico Curiel, Alicia delLago
1956, Buñuel tourne son deuxième film en couleurs. Après l’île luxuriante de son Robinson Crusoé, le cinéaste mexicain plonge ses personnages dans la moiteur venimeuse de la forêt amazonienne. Une jungle inquiétante et fantasmagorique, sublimée par les images de Jorge Stahl Jr. Un casting français de premier plan. Simone Signoret, incandescente depuis Casque d’or et Les Diaboliques qu’elle tourne juste avant, entourée du grand Charles Vanel, de Michel Piccoli, en prêtre savoureux, et de Georges Marchal en aventurier sadique et minable. Récit d’aventure d’apparence classique – impossible de ne pas penser à L’African Queen de John Huston –, La Mort en ce jardin est subtilement parsemé de situations surréalistes et autres symboles bunueliens, servant à disséquer l’âme humaine et les pulsions primitives, tout en fustigeant les institutions et l’oppression du peuple. Dans ce jardin d’Éden, on tranche l’œil des policiers à la pointe d’une plume, les serpents se font dévorer par les fourmis, les chevelures s’emmêlent aux lianes tandis que les curés théorisent avec délectation sur les œufs mollets.