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Après le succès commercial de She (La Déesse de feu) en 1964, adaptation du célèbre roman de H. Ridder Haggard, la compagnie Hammer film eut l'idée d'en produire une suite, toujours avec Ursula Andress dans le rôle principal, Ayesha, Daughter of She. Le projet resta longtemps dans les tiroirs. Entre temps le contrat avec l'actrice suisse était parvenu à expiration. Ce n'est qu'en 1967, que resurgit l'idée de cette sequel titrée The Vengeance of She, avec Don Sharp à la réalisation. Plusieurs comédiennes dont Susan Denberg (Frankenstein créa la femme) mais aussi Samantha Jones, Barbara Bouchet et Britt Eckland furent pressenties. Le choix s'arrêta sur Olinka Berova, sans doute en raison de sa ressemblance avec Ursula Andress. Elle était déjà apparue dans une poignée de productions tchèques ou allemandes. La réalisation fut finalement confiée à Cliff Owen, venu de la télévision. Le tournage eut lieu à Monte-Carlo (pour le début), à Almeria en Espagne et dans les studios Elstree. À l'issue du tournage, la Hammer film et la Twentieth Century Fox envisagèrent, portés par un enthousiasme irraisonné, de coproduire une série télévisée basée sur le film. Une jeune femme, victime d'un traumatisme est prise par le grand prêtre d'une cité perdue, la Cité de Kuma, pour la réincarnation de sa bien-aimée. Le film sort en Grande Bretagne en avril 1968. Pour un résultat commercial et critique décevant. Sans doute que ce type d'aventures cinématographiques était alors passé de mode. Les journalistes trouveront le film absurde, et on lira dans le Monthly Film Bulletin que « les dialogues sont littéralement indicibles ». Le film sortira en France en octobre 1969 uniquement en version française. La critique hexagonale, plus sensible, fera assaut d'érudition. « On croirait lire un roman de Pierre Benoit de la cuvée des années 30. La meilleure » lira-t-on dans Le Figaro et La Saison cinématographique jugera le film comme « un divertissement clin d'œil qui ne ridiculise jamais cet univers d'aventures fantastiques du roman populaire des années 20, à 30 et qui ne survit, épisodiquement, qu'au cinéma ».
Jean-François Rauger