Plan Vigipirate Urgence attentat
En raison des ralentissements liés aux contrôles de sécurité à l’entrée du bâtiment, nous vous conseillons d’arriver 30 minutes avant le début de votre séance, les retardataires ne pouvant être acceptés en salle. Nous vous rappelons que les valises et les sacs de grande taille ne sont pas acceptés dans l’établissement.
Comment rivaliser avec les productions hollywoodiennes et donner un nouvel essor au cinéma britannique ? La réponse se trouve dans La Vie privée d'Henry VIII, plus gros succès du producteur-réalisateur hongrois Alexander Korda et premier film anglais à s'imposer sur le marché américain et international. Korda vient de fonder la London Film (1932) et sa première production d'envergure, malgré un budget restreint, est un pari risqué. Le film d'époque n'est plus au goût du public. On lui conseille même d'éviter le nom d'Henry dans le titre. Entouré de brillants collaborateurs qui n'ont rien d'anglais (son frère Vincent Korda aux décors, Georges Périnal à la photo et Lajos Biró à l'écriture), Korda s'accroche à son célèbre monarque, idéal pour Charles Laughton qu'il rêve de faire tourner. Au départ centré sur l'histoire d'Henry VIII et Anne de Clèves (Elsa Lanchester, Mrs. Laughton à la ville), le scénario englobe finalement les six mariages du roi d'Angleterre et fait de ce biopic historique une étonnante et charmante comédie matrimoniale, passant du léger au tragique au gré des profils féminins et des humeurs d'Henry. Avec humour et cynisme, Korda humanise cette figure historique au physique d'ogre et à la réputation de Barbe-bleue – après la décapitation de sa deuxième femme, Anne Boleyn (Merle Oberon, future épouse de Korda). Si l'Histoire n'est pas respectée à la lettre, Laughton (immense et oscarisé pour le rôle) campe un Henry VIII plus vrai que nature, tout droit sorti d'une toile d'époque du souverain.
Blandine Étienne